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Élections du ComEx de la FIFA : Zetchi, candidature solide et concurrence fragile

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On n’ira pas jusqu’à dire que les dés sont pipés. Mais dans son ambition pour prendre un des deux sièges au sein du Comité Exécutif (ComEx) de la FIFA, le président de la fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, candidat en compagnie de Fouzi Lekjaâ (Maroc), Hany Abo Rida (Égypte, disqualifié par la FIFA ?) et Gustavo Ndong (Guinée-équatoriale), semble en ballotage favorable. Et on a comme l’impression qu’il est, à moins d’un coup de théâtre, prédestiné à siéger au sein de l’instance planétaire du sport à onze à l’issue des élections prévues pour le 12 mars 2021.

Zetchi est bien optimiste pour s’asseoir sur l’un des deux sièges qui seront vacants au terme du mandat. Strapontins qu’occupent l’Égyptien Hany Abo Rida et le Tunisien Tarek Bouchamoui. La CAF dispose de deux places (officieusement une pour la zone francophone et une autre pour la partie anglophone) au sein de la Commission exécutive de l’instance mondiale. Le boss de la FAF a décidé de relever ce qui pouvait sembler être une mission impossible il y a quelques semaines tant tout semblait verrouillé.

Lekjaâ, concurrent redoutable et… vulnérable

Mais voilà que la destitution d’Ahmad Ahmad de la présidence de la CAF vient tout chambouler et redistribuer les cartes. Le Malgache a été suspendu pour 5 ans de toute activité en lien avec le football par la FIFA coupable d’avoir « enfreint les articles 15 (Devoir de loyauté), 20 (Acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages) et 25 (Abus de pouvoir) de l’édition 2020 du Code d’éthique de la FIFA, ainsi que l’article 28 (Détournement de fonds) de son édition 2018».

Dans ses ambitions politico-sportives, le premier responsable de l’organe fédéral Dz aura de la concurrence et pas des moindres. Si Gustavo Ndong (Guinée-équatoriale) est un outsider, il se dit que Hany Abo Rida (Égypte) pourrait être empêché de briguer un nouveau mandat étant visé lui aussi par une enquête de la FIFA, reste alors le candidat Fouzi Lekjaâ (Maroc) qui est un favori en puissance pour un poste au sein du ComEx de la FIFA. Toutefois, Zetchi pourrait bénéficier d’un concours de circonstances quand on considère les accointances du Marocain, qui « jouera » à domicile lors du vote à Rabat, avec Ahmad Ahmad. D’ailleurs, l’enquête de la Commission d’éthique de la FIFA se poursuit pour faire tomber de nouvelles têtes.

« Les choses vont devoir encore bouger »

Les propos récents de Zetchi sont révélateurs : « c’est vrai que ça va se dérouler au Maroc, mais je pense que des choses vont encore bouger. Je ne pense pas que les choses vont s’arrêter à la suspension de monsieur Ahmad ; les choses vont devoir encore bouger. Je suis tout à fait optimiste, même si je sais que la concurrence sera très, très rude, avec des personnes qui ont derrière une grande expérience dans le gotha africain », a lâché l’homme fort de la balle ronde en Algérie.

En s’aventurant sur ce terrain impitoyable, Zetchi sait qu’il n’a  « pas choisi la facilité » comme il l’a révélé récemment à la presse. Néanmoins, il estime que « beaucoup de choses changeront d’ici le mois de mars 2021 ». Le propriétaire du Paradou AC a, manifestement, des échos et des garanties en provenance de Zurich (Suisse) sur l’évolution de la situation dans la zone CAF dans les mois à venir.

Zetchi adoubé par Infantino ?

Le fait qu’il n’ait intégré le circuit footballistique africain que récemment fait de lui un nouveau visage sans antécédents ni fréquentations suspicieuses. Et c’est ce que Gianni Infantino recherche. Le successeur de Sepp Blatter prévoit de durer aux commandes de la FIFA. Pour cela, il n’hésite pas à « bâillonner » ses amis d’avant (Ahmad Ahmad en était un) en les écartant du paysage afin de ne pas avoir à traîner des casseroles.

« Je vais mettre en place une stratégie pour donner un maximum de chances à cette élection », a annoncé Zetchi qui pense que « le foot africain a besoin de sang nouveau, d’une nouvelle ère. Je ne pense pas que les 54 fédérations soient très, très contentes de la gestion du football africain. C’était un mandat catastrophique ; je parle avec beaucoup de présidents des fédérations africaines, ils veulent un vent de changement». Les signaux semblent au vert. Le successeur de Mohamed Raouraoua a, vraisemblablement, une sérieuse carte à jouer.

 

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