Le secrétaire général de la Fédération algérienne de football (FAF) a révélé, samedi, que la feuille de route tracée par le bureau fédéral lors de sa session statutaire du mois d’avril tenait toujours. Autrement dit, quitte à changer les dates encore, Charaf-Eddine Amara tient à faire passer ses bilans. Sauf que tenir, dans le contexte actuel, l’assemblée générale ordinaire constituerait une entorse grave aux statuts de la FAF. Ni plus ni moins.
Disparu de la scène depuis un peu plus d’une semaine, Charaf-Eddine Amara continue néanmoins à oeuvrer dans les coulisses pour faire aboutir sa feuille de route. Samedi, en marge d’une cérémonie organisée par la Présidence de la République en l’honneur de l’USM Khenchela et du Mouloudia d’El Bayadh, le secrétaire général de la FAF, Mounir Debichi, a révélé que l’administration qu’il dirige oeuvre en ce moment pour préparer l’assemblée générale ordinaire avec comme principal point à l’ordre du jour, l’adoption des bilans moral et financier de l’exercice écoulée.
S’il ne souffle mot sur ce qu’il adviendra de l’assemblée générale extraordinaire programmée initialement le 4 juin prochain avec à son ordre du jour l’adoption des nouveaux statuts de la FAF, il a levé le voile sur les intentions secrètes du président sortant de tenir l’assemblée générale ordinaire et faire adopter coûte que coûte ses bilans. Car à défaut, c’est son successeur qui s’en chargera. Trouvez l’erreur !
L’article 39.4 des statuts de la FAF est pourtant clair
Dans sa déclaration à la presse, Debichi affirmait que le bureau fédéral de la FAF était toujours actif et qu’il n’y a aucun « texte dans les statuts de la FAF qui stipule que le bureau fédéral est dissout automatiquement en cas de démission de la majorité de ses membres». Ce qui est en soi une vérité. Mais ce que le secrétaire général de la FAF ne dit pas ce que dans les statuts de la fédération, notamment l’article 39.4 stipule que «le président de la FAF préside toutes les sessions des assemblées générales, du bureau fédéral, du comité d’urgence et des commissions dont il est président». Or, Charaf-Eddine Amara, officiellement démissionnaire-Il a déposé sa démission par écrit pour permettre à son secrétaire général de signer les documents officiels-, ne peut pas présider les travaux de l’AG.
Concrètement, et devant le silence énigmatique du MJS, la seule issue possible à cette impasse est la convocation, par les deux tiers de l’AG, d’une assemblée générale extraordinaire avec un seul et unique point à son ordre du jour: la préparation de l’AG élective. Ça fera gagner un temps précieux à la FAF et au football algérien…