Aïssa Mandi, un (sacré) cran au-dessus

Au mois de mars dernier, Djamel Belmadi avait décidé de convoquer Aïssa Mandi (31 ans) en équipe nationale. A cette époque, le défenseur ne jouait presque plus avec Villarreal FC. Il se contentait d’apparitions en Ligue Europa Conférence UEFA seulement. Cela n’a pas empêché le sélectionneur de compter sur lui pour le match “aller” contre le Niger au stade Nelson Mandela. L’ancien pensionnaire du Real Betis a paru, quelque peu, en manque de rythme sur certaines phases. Mais il a tenu son rôle. Comme il l’a toujours fait. Pour le regroupement de juin, la donne a considérablement changé pour lui puisqu’il débarquera en pleine possession de ses moyens. En club, il a pu redevenir titulaire et retrouver la confiance. Cela sera bénéfique certainement pour l’EN.

Contrairement à ce qu’a prétendu un “consultant” mal-renseigné sur une chaîne spécialisée, Mandi n’est pas inactif. En effet, depuis qu’il a quitté Séville à l’été 2021, le joueur aux 77 capes avec l’Algérie n’a jamais enchaîné autant de matchs avec Villarreal FC.

Plus compétitif que jamais

Ce dimanche, à l’occasion de la dernière journée de Liga et la réception de l’Atlético Madrid, le Fennec a signé sa 5e titularisation de suite, la 11e sur les 12 dernières sorties du Sous-Marin Jaune en championnat d’Espagne. C’est l’un des Fennecs les plus actifs depuis le dernier rassemblement. Il a fait 9 matchs complets (977 minutes) sur 12 possibles et n’est resté qu’une seule fois sur le banc.

Avoir un Mandi compétitif est certainement un casse-tête en moins pour Djamel Belmadi au moment où il cherche de la stabilité pour la défense centrale. Dans ce compartiment, l’ex-Rémois a toujours été un choix privilégié pour les différents coachs passés sur le banc Dz. Son retour à la compétition, après une première partie de saison compliquée sous les ordres d’Unai Emery parti rejoindre Aston Villa (et c’est tant mieux), est due à la blessure du capitaine Raùl Albiol (37 ans). Ce dernier formait une paire indéboulonnable Pau Torres dans l’axe défensif de Villarreal.

Patience, Setien et confiance

Par ailleurs, on peut souligner que l’arrivée de Quique Setien aux commandes techniques de second club phare de Valence a été déterminante. Le coach connaît parfaitement Mandi pour l’avoir entraîné au Betis. Cela a accéléré le retour au premier plan de l’Algérien dans le onze.

En outre, on peut mentionner cela a coïncidé avec des résultats probants (22 points sur 36 possibles sur cette période) puisque les Vila-Realencs, défaits à 3 reprises seulement, ont bouclé le championnat à la 5e place. Ce classement leur assure de disputer la Ligue Europa UEFA la saison prochaine. L’horizon semble dégagé pour Mandi qui doit savourer cette “renaissance” obtenue au prix de résilience et de patience.