Si la prestation d’ensemble est loin de ses standards habituels (Notamment avant les barrages face au Cameroun), l’équipe nationale a réalisé l’essentiel, vendredi, en disposant d’une équipe de la Guinée pas du tout facile à manœuvrer. Comme souvent, les Verts ont dû s’en remettre à leur buteur providentiel, Islam Slimani, pour débloquer une situation à la limite du désespérant.
Premier half, brouillon et inquiétant
Pour le retour des Verts à Oran, dix-sept ans après, à l’occasion de la réception de la Guinée au Stade Miloud Hadefi, Djamel Belmadi a décidé de présenter une équipe new-look à un public « oranais » qui vivait cet événement avec toute la ferveur et la joie de vivre qu’on lui connait. Des habituels titulaires, seuls Bensebaini, Bedrane et Bennacer débutaient. Articulée derrière Andy Delort, seul en pointe, dans son système habituel en 4-3-3, l’équipe nationale aura franchement du mal durant la première mi-temps à asseoir son jeu. Et sa domination. Pis, elle buttera sur une équipe guinéenne solide et agressive à souhait. Ce qui a fortement gêné l’évolution du onze algérien sur le terrain. Cette mauvaise entame de match des Algériens est cristallisée par le raté monumental de Mohamed Bayo qui, dès la deuxième minute de jeu, se retrouve seul face aux buts. Servi en profondeur, il ajuste Zeghba, mais son tir fut détourné in extremis par Bedrane. L’intervention en catastrophe de ce dernier lui coûtera sa place puisqu’il sera remplacé dans la foulée pour blessure. Le même Bayo prend de vitesse Aissa Mandi, qui remplaçait quelques minutes auparavant Abdelkader Bedrane, et manque de peu l’ouverture du score, son tir ayant rasé le montant droit du gardien des Verts (28’).
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— La Gazette du Fennec (@LGDFennec) September 24, 2022
Deux alertes qui renseignent si besoin sur les intentions de cette équipe guinéenne qui ne comptait nullement laisser l’Algérie dérouler sans tenter quelque chose. D’autant que les difficultés qu’ont rencontrés les attaquants algériens à combiner allaient l’aider à s’installer confortablement dans le match. S’il est vrai que Brahimi a raté de peu la balle du 1 à 0, son tir ayant été dévié en catastrophe par le gardien adverse, l’Algérie n’a jamais donné l ‘impression d’avoir maîtrisé son jeu durant le premier half.
Belmadi lâche son armada !
En seconde période, Djamel Belmadi réagira d’entrée. Il lance Youcef Belaili, acclamé et réclamé par le public tout au long de la première mi-temps, dans le bain. Une entrée qui fera beaucoup de bien à l’EN en manque de chien, mais aussi et surtout de génie en première mi-temps. Plus remuant, l’attaquant du Stade Brestois a cristallisé le jeu de son côté et a attiré du coup l’EN vers l’avant. Le coach Verts continuera tout au long seconde période à abattre ses meilleures cartes. Riyad Mahrez, Islam Slimani, Mohamed-Amine Amoura, Ramiz Zerrouki. C’est toute l’armada de l’équipe nationale qui fera son entrée en jeu, et à partir de là, l’EN se montrera sous son meilleur jour.
Avec plus de combinaisons et un jeu aéré, les Verts multiplieront les incursions. Le 4-4-2 mis en place par Belmadi, avec Amoura en électron libre, créera des espaces à Islam Slimani qui n’aura besoin que d’une dizaine de minute pour conforter son statut de buteur historique des Verts. Le néo attaquant du Stade Brestois, profite d’une passe en retrait de Riyad Mahrez pour placer le cuir sous la barre transversale du pied gauche. Une ouverture du score qui vient évacuer d’un coup tous les doutes qu’a suscités la première mi-temps.
Sans avoir illuminé le stade Miloud Hadefi, les Verts auront réalisé l’essentiel, à savoir enchainer une quatrième victoire de rang. Place au Nigéria maintenant…
