Les hommes de Milo Rajevac ont complétement manqué leur entrée dans ces éliminatoires du Mondial russe en concédant un match nul synonyme d’échec face au Cameroun (1-1) au stade Tchaker de Blida. La Gazette du Fennec et son partenaire Aigle Azur vous font le compte rendu complet de la rencontre !
Ça ne pouvait pas plus mal commencer pour les Fennecs qui ont livré une bien pâle copie face aux Lions Indomptables et perdent deux points importants dans la course à la qualification pour la coupe du monde en Russie. L’Algérie ne parvient toujours pas à battre le Cameroun en match officiel.
Une défense très fébrile et une animation offensive inexistante
L’équipe nationale avait pourtant bien commencé la partie en ouvrant le score très tôt à la septième minute, sur un corner de Ryad Mahrez, Hilal Soudani reprenait victorieusement un ballon dévié astucieusement par Islam Slimani. Mais les Verts ont reculé et se sont rapidement fait rejoindre au score à la 23e minute avec un but du Lorientais Moukandjo suite à une belle talonnade de Salli.
La défense algérienne était la principale préoccupation avant ce choc face au Cameroun et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’a pas du tout rassuré à l’instar d’un Cadamuro tétanisé par l’enjeu et en manque de confiance. Conspué par le public Mehdi Zeffane a été constamment mis en grande difficulté sur son côté droit et a trop rarement participé à l’animation offensive.
Mais plus que la défense, c’est toute une équipe qui n’a jamais été en mesure d’être à la hauteur de ce match à enjeu. Sans vraiment hausser leur niveau de jeu, les Camerounais n’ont jamais été vraiment inquiétés par le milieu algérien beaucoup trop brouillon. Les Verts ont péché dans la relance, n’ont pas fait un bloc équipe uni et ont trop souvent abusé de longues ouvertures pour alerter Ryad Mahrez. Ryad Boudebouz positionné en 10 n’a jamais pu peser sur le jeu des Fennecs malgré une entame de match intéressante. Islam Slimani a été également peu inspiré et très souvent en position de hors-jeu, il rate son duel face à Ondoa en deuxième mi-temps en appuyant pas assez sa frappe.
On regrettera également l’état catastrophique de la pelouse de Tchaker qui, même si elle n’excuse pas la sortie ratée des Fennecs, n’a pas favorisé le jeu au sol.
Les seuls joueurs qui ont pu émerger dans ce match terne sont Faouzi Ghoulam, Riyad Mahrez et Hilal Soudani dans une moindre mesure. On notera aussi que Raïs M’Bolhi auteur d’un arrêt miraculeux en fin de match a sauvé l’Algérie d’une défaite sur le fil.
Un coaching complètement défaillant
Hugo Broos a clairement remporté la bataille tactique face à son homologue serbe Milovan Rajevac qui s’est entêté à rester dans son 4-2-3-1 peu fructifiant.
Les changements en deuxième période n’ont pas fait la différence et l’on se posera la question de l’utilité de faire entrer Sofiane Feghouli pour les cinq dernières minutes. Les entrées de Yacine Brahimi puis Rachid Ghezzal n’ont pas eu l’effet escompté. Dans un rôle axial, où il n’a jamais convaincu, Brahimi est apparu clairement à court de rythme.
Le sélectionneur va devoir se remettre en question pour la prochaine échéance décisive qui se profile en novembre avec le déplacement périlleux au Nigéria, victorieux en Zambie (2-1) et qui s’empare du fauteuil de leader. Les retours de Nabil Bentaleb, Aissa Mandi et peut-être Ramy Bensebaini ne seront pas de trop pour pouvoir continuer à espérer faire le voyage en Russie…
Le résumé de la rencontre:
Lotfi Chouguiat, La Gazette du Fennec