Pour sa grande première à la CAN 2025, l’Algérie n’a pas tremblé. Large victoire face au Soudan et copie globalement propre. Et pourtant, au coup de sifflet final, une image a contrasté avec l’euphorie ambiante. Celle de Baghdad Bounedjah quittant la pelouse furieux, presque incandescent.
Sur le terrain, l’attaquant de 34 ans n’avait pourtant pas bâclé sa copie. Bien au contraire. Disponible, généreux dans l’effort, précieux dans le jeu sans ballon, il a pesé sur la défense adverse et contribué à l’équilibre offensif des Verts. Mais le football ne se résume pas toujours aux chiffres ni à l’abnégation, Bounedjah voulait sa part du gâteau. Un petit but. Il ne l’a pas eu. Et la frustration a pris le dessus.
Les caméras ont capté des séquences sans équivoque, au coup de sifflet final. Visage fermé, gestes d’agacement, refus de partager la célébration avec ses partenaires. Même Riyad Mahrez, qui a tenté de calmer les ardeurs de son numéro 9, n’a pas réussi à le retenir. Direction les vestiaires, en vociférant, laissant transparaître une colère difficile à masquer.
Baghdad Bounedjah est rentré directement aux vestiaires après le match. Il était très mécontent et n’a pas célébré la victoire avec les supporters… pic.twitter.com/F3Baca9HE9
— La Vague Verte ⭐️🇩🇿⭐️ (@la_vagueverte) December 24, 2025
À y regarder de plus près, l’origine du malaise semble claire. Sur plusieurs situations, Bounedjah s’estimait oublié alors qu’il était idéalement placé. L’exemple le plus frappant reste cette action d’Adil Boulbina, qui a préféré le double crochet suivi d’une frappe du gauche plutôt que la passe. Le geste était inspiré. Et beaucoup ont même regretté que le jeune attaquant ne soit pas récompensé par un but. Mais pour Bounedjah, ce choix a fait déborder le vase.
La réaction de Baghdad Bounedjah après qu’Adil Boulbina a tenté sa chance sans lui faire la passe.🤨🤨🤨pic.twitter.com/QL4lBc4qrt
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Ces états d’âme, compréhensibles chez un buteur de sa trempe, n’en demeurent pas moins problématiques. Dans une compétition aussi exigeante qu’une CAN, où la cohésion du groupe est souvent aussi décisive que le talent individuel, ce type de réaction peut rapidement peser sur l’atmosphère du vestiaire.
Leader par l’expérience, Bounedjah devra sans doute apprendre à canaliser cette rage de marquer. Car si l’Algérie veut aller loin, elle aura besoin de son instinct de tueur. Mais aussi de sa capacité à mettre l’ego au service du collectif, et non l’inverse.
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