Pratiquement un an après sa première apparition en compagnie de nos spécialistes de l’émission “C’est Vous L’Expert”, nous avons l’honneur d’accueillir une nouvelle fois le légendaire Karim Matmour sur La Gazette du Fennec. La gloire du football algérien revient notamment sur le match opposant l’Algérie à l’Angola, ainsi que la future rencontre contre le Burkina Faso.
Invité une première fois lors du CHAN 2022 l’année dernière, Karim Matmour, ex-international algérien et ancien membre du staff technique de l’équipe A’ d’Algérie de Bougherra, nous fait le plaisir de partager avec nous son ressenti concernant l’entrée en lice de l’équipe d’Algérie en Coupe d’Afrique des Nations. Étant une personne très expérimentée en tant que joueur, mais aussi en tant qu’entraîneur, le recul que peut avoir Matmour est bien différent, et accessoirement plus pertinent.
Interrogé sur son avis concernant le très discutable match nul de l’Algérie contre l’Angola lundi dernier, Matmour a souligné qu’il est préférable de juger après le second match. Il reste cependant très optimiste concernant l’évolution des Verts au fil des matchs.
“Dans ce genre de compétitions on ne peut pas juger dès le premier match. Le second match sera révélateur, et c’est après qu’on pourra décortiquer le premier car on pourra voir la progression au fil des matchs. […] J’ai été agréablement surpris par le jeu algérien en première mi-temps. Est-ce que ce sont les automatismes sur les derniers 30 mètres qui font qu’on n’arrive pas à plier le match en première mi-temps ? On verra lors du prochain match”, a déclaré Matmour.
La gestion de l’équipe selon Matmour
Toujours concernant ce fameux duel contre les Antilopes Noires, l’ancien pensionnaire du Borussia Gladbach a mentionné certaines difficultés auxquelles peut faire face l’équipe et son sélectionneur Djamel Belmadi. La gestion du groupe est également abordée par l’ancienne star du football algérien.
“Ce n’était pas le match référence de l’Algérie. Il y a peut-être des choses que l’entraîneur a essayé à huis clos mais qui n’ont pas marché. Il ne veut pas montrer un état de panique en tant qu’entraîneur en voulant tout déstabiliser. Sortir des cadres qui n’ont pas fait le job est un message fort pour le reste de l’équipe. Il faut prendre compte de ces paramètres. Belmadi fait un changement de génération, c’est pour cela qu’il est impossible de faire un pronostic sur l’équipe nationale. Recréer un nouveau groupe n’est pas simple”, a-t-il souligné.
L’esprit de “leadership” en sélection
Beaucoup trouvent qu’actuellement, en équipe nationale, le manque de joueurs charismatiques et dits “leaders” se fait cruellement remarquer. En effet, en comparaison aux précédentes générations, certains ne sentent plus cette âme de “Guerrier” qui pouvait être ressentie à l’époque de Matmour, par exemple. Ce dernier revient sur cet aspect, en affirmant qu’il est faux de penser ainsi, et qu’il y a bien des leaders en sélection, mais qui peinent peut-être à correctement s’exprimer.
“A l’époque, on avait des leaders partout, c’est ce qui dégageait une sérénité. Il y avait Antar Yahia, Madjid Bougherra, Karim Ziani ou encore Rafik Saifi. Dans l’équipe actuelle, il y a beaucoup de leaders, c’est juste qu’ils n’ont pas été vus sur le terrain. La question est pourquoi ils n’ont pas réussi à exprimer leur leadership sur le terrain ? On peut citer Slimani, qui a l’équipe dans le sang et motive tout le monde”.
Attention au climat contre le Burkina Faso !
Pour le prochain match contre le Burkina Faso, Matmour met en garde concernant le côté climatique. En effet, nos Fennecs joueront à 14h, après un premier match à 20h (heure locale Côte d’Ivoire). L’ambiance est donc totalement différente, rappelant à l’ancien joueur algérien un certain match contre le Malawi en Coupe d’Afrique 2010.
“Jouer à 14h sera compliqué à gérer. Nous en 2010, comme on a perdu contre le Malawi, ce n’est pas parce qu’il était forcément meilleur que nous. On avait joué en après-midi et on avait l’impression d’avoir des Cristiano Ronaldo en face. Nous on n’arrivait pas à courir car on était arrivé direct sans acclimatation”, a déclaré Matmour.
Finalement, Matmour a exprimé son admiration pour la nouvelle génération de jeunes joueurs algériens affirmant qu’elle “est très intéressante” et qu’il est “optimiste pour l’équipe”. L’ancien coéquipier de Bouggy dévoile notamment suivre Rayan Ait Nouri depuis plusieurs années, avant même son choix de représenter l’Algérie.
L’émission “C’est vous l’Expert” à suivre sur YouTube et sur Facebook.
Abonnez vous et n’hésitez pas à partager !
Retrouvez toutes les émissions en podcast sur votre plateforme préférée :