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Algérie : L’angle mort du contrat polémique de Belmadi

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Belmadi

La CAN-2023 a clairement précipité le départ de Djamel Belmadi des commandes de la barre technique de l’équipe nationale.  Pourtant, son contrat courait jusqu’à l’été 2026 avec, en ligne de mire, la tant désirée participation à la Coupe du Monde 2026. Ceux qui ont élaboré le contrat ont tracé un boulevard juridique pour que l’entraîneur survive jusqu’à échéance. Mais tout n’a pas fonctionné comme prévu. Lecture.

En janvier 2023, Djahid Zefizef, alors premier responsable à la Fédération algérienne de football (FAF), a ratifié la prolongation de Belmadi via un nouvel avenant. L’optique était de prendre une revanche et se qualifier au Mondial 2026 après avoir échoué, contre le Cameroun au stade Mustapha Tchaker (Blida), à quelques secondes de l’édition 2022 au Qatar.

Émoluments dissuasifs d’un licenciement abusif

Ceux qui ont cautionné la poursuite de mission de Belmadi n’ont pas hésité à lui offrir une revalorisation salariale. Mais elle n’avait rien à voir avec ses récents résultats sportifs étant donné qu’il restait sur deux gros échecs (sortie dès le premier tour à la CAN-2021 et élimination de la course à la Coupe du Monde 2022).

En effet, ces émoluments, revus à la hausse, servaient de garanties pour le protéger face à des détracteurs qui commençaient à reprendre du poil de la bête. Étant mêlé à des enjeux qui devraient le dépasser, Belmadi partait déjà avec l’idée qu’une partie bien déterminée cherchait à lui nuire et l’éjecter si jamais l’occasion se présente. Et l’arrivée de Walid Sadi, réputé pour sa proximité avec Mohamed Raouraoua aux commandes de la FAF confirmait, d’une certaine manière, ces craintes.

Le bide imprévu à la CAN 2023 a tout fait avorter

La grosse indemnité en cas de rupture du contrat était donc plus un bouclier juridique qu’un atout dont Belmadi devait se servir si jamais il déraille de la feuille de route préétablie avec ses soutiens en haut lieu. C’est pour cela que l’argument du “contrat moral” était avancé par le driver des Verts. Et les décideurs n’imaginaient pas que le driver de Riyad Mahrez & cie perdrait la lucidité au point de “trahir” cet engagement non-officialisé.

Le deal (même si ce n’était pas écrit noir sur blanc) était qu’il fasse de bonnes performances à la CAN dans ses opus 2023 et 2025. On peut se douter qu’il aurait suffi de passer le premier tour en Côte d’Ivoire pour que Belmadi se maintienne en poste. Malheureusement, ce à quoi personne ne s’attendait s’est produit avec la faillite footballistique manifeste qui a précipité une nouvelle élimination précoce (la deuxième de suite) à la CAN.

La CAN-2025 ne posait pas de problème

Ce contrecoup, clairement préjudiciable, n’était pas dans les prévisions du plan. En effet, on ne pouvait pas imaginer pareille déroute sachant le potentiel humain et les moyens dont El-Khadra a bénéficié de la part des Autorités et la structure fédérale pour faire bonne figure.

Quant à la CAN-2025, au moment de parapher le nouveau bail, l’organisation se jouait entre l’Algérie et le Maroc. La stratégie était toute simple: si la séquence se déroulait sur notre sol, il y aurait eu de grandes chances de voir les Fennecs aller loin et Belmadi survivre jusqu’à la fin des éliminatoires du Mondial 2026. Dans le cas échéant, et même en cas de campagne cataclysmique chez les Marocains, les raisons et les théories complotistes auraient servi à absorber toute colère.

Le matraquage médiatique avec les reproches incessants sur l’arbitrage et ce qui en suit avaient déjà commencé pour anticiper une éventuelle participation ratée. On peut donc comprendre que la performance n’a jamais été vraiment mise en avant. D’où ce Belmadi qui s’est égaré dans des considérations qui avaient un lien avec tout et n’importe quoi, sauf le volet sportif qu’il a fini par négliger courant sa perte.

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