À l’occasion de la date FIFA de novembre, Vladimir Petkovic a bouclé ses 20 matchs en tant que sélectionneur de l’Algérie. Et le bilan est – pour l’instant – assez remarquable en attendant de voir ce que le Bosnien vaut en phase finale d’un tournoi.
En février 2024, la Fédération algérienne de football (FAF) a fini par nommer Petkovic en succession de Djamel Belmadi. C’était dans la foulée d’une deuxième élimination de suite dès le premier tout à la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
Globalement, l’ancien entraîneur de la Lazio de Rome ne reprenait pas une équipe au point. Du moins, pas sur le plan psychologique car le potentiel de l’effectif ne souffrait pas de doute. D’ailleurs, en illustration de cette fébrilité, dès le premier test officiel dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 face à la Guinée, l’Algérie a perdu devant son public (1-2).
La capacité à rectifier le tir en secondes périodes
Ce couac aurait pu changer toute la destinée de Petkovic aux rênes techniques Dz. Fort heureusement, il a pu aller chercher un précieux succès en Ouganda (1-2) quatre jour plus tard. Parallèlement, le Mozambique avait surpris les Guinéens (0-1), favoris sur le papier pour se disputer le ticket pour le rendez-vous planétaire, chez eux. Ce coup de pouce du destin a été conforté par 8 succès et 1 nul dans les 9 matchs officiels (qualifications du Mondial 2026 et de la CAN 2025) suivant le triomphe à Kampala.
Viendra le revers (4-3) contre la Suède en amical à Stockholm dans lequel les Fennecs s’étaient complètement écroulés en première période en craquant à 4 reprises avant de sauver les meubles en marquant par 3 fois en deuxième période. D’ailleurs, on peut relever que sous les ordres de Petkovic, on voit constamment El-Khadra livrer de meilleures secondes mi-temps avec 33 buts marqués sur les 51 après la pause.
Cela peut donner une idée sur la faculté du technicien à lire l’adversaire en situation réelle. Confirmation il y a quelque jours chez l’Arabie saoudite avec les camarade d’Anis Hadj Moussa qui ont pris l’ascendant au retour des vestiaires. Depuis ce couac chez les Suédois, l’EN a pu redresser la barre en gagnant 5 des 6 tests suivants pour 1 nul. Série en cours.
La CAN pour conforter et rassurer
Pour ce qui est de la copie globale, Petkovic a enregistré 15 victoires 3 nuls et 2 défaites sur ses 20 premiers matchs avec les Guerriers du Désert pour 19 buts concédés et 8 clean sheets “seulement” (un point faire sur lequel on reviendra). Statistiquement, le rendu suscite la satisfaction. Aussi, l’objectif majeur, à savoir retrouver la Coupe du Monde, a été atteint valant une extension automatique du contrat pour le successeur de Belmadi.
Le bémol pour certains est ce conservatisme d’un coach qui n’ose pas trop le changement. Cela peut tout de même trouver explication dans le fait que la sélection n’ait connu que 3 dates FIFA amicales sur les 10 pour 7 dédiées aux phases qualificatives au Mondial 2026 et la CAN 2025. L’expérimental pour des rencontres à enjeux n’était pas trop indiqué. En outre, il y a l’identité de jeu qui n’est toujours pas complètement définie avec un sentiment mitigé sur la capacité des Fennecs à dominer les adversaires “sérieux”. En tout cas, la CAN 2025 (21 décembre – 18 janvier) donnera les véritables réponses sur le niveau réel de Riyad Mahrez & cie. Le tournoi continental sera l’examen grandeur nature pour Petkovic.
