Avec l’arrivée de Walid Sadi à la FAF on s’attendait à des décisions courageuses et du changement dans les méthodes de fonctionnement de la DTN. Finalement les mêmes pratiques du passé se répètent avec des nominations de coachs sans envergures pour encadrer l’avenir du football algérien. Candidat au poste de sélectionneur des U20 et annoncé comme favori, Karim Ziani (41 ans) a finalement été écarté au profit d’un entraineur local méconnu.
La Fédération algérienne de football (FAF), vient d’annoncer, ce mercredi, que Yacine Mana est le nouveau sélectionneur des U20, puisqu’il a été installé par le membre du Bureau fédéral et chargé des sélections nationales, Karim Kaced, en compagnie du Directeur technique national, Ameur Mansoul. Sa première mission est de diriger la sélection U20 au tournoi de l’Union Nord-Africaine de football (UNAF) du mois de novembre prochain et ainsi prendre en charge la génération 2005 annoncée comme l’une des plus talentueuses avec notamment un vivier impressionnant en Europe.
La FAF explique que l’expérience “réussie” de Yacine Mana avec les U21 du CS Constantine, avec le titre de champion d’Algérie de la catégorie réserve (2000, 2001 !) pour les saisons 2021/2022 et 2002/2023, “prouve qu’il est bien qualifié pour diriger et former des jeunes talents”. Comme pour justifier ce choix, la même source ajoute d’ailleurs qu’en plus, “ses performances en tant qu’entraîneur de la sélection régionale militaire renforcent sa crédibilité dans le domaine du football (sic)”. Des arguments qui laissent à désirer tant le technicien formé à la bonne vielle école de l’ISTS n’a jamais entrainé une équipe professionnelle ni même connu un parcours international en tant que joueur.
Malgré la réussite de Bougherra…
Certes, un Karim Ziani, qui s’était porté candidat au poste, n’a pas non plus d’expérience sur un banc professionnel, mais occuper une telle fonction aurait pu lui permettre de se forger au difficile métier d’entraineur en apportant son vécu international et son expérience aux jeunes footballeurs algériens. Aussi, il est important de recycler les anciens internationaux, diplômés et motivés, afin qu’ils restent dans le circuit comme le font avec succès toutes les nations africaines et mondiales. Walid Sadi, qui était le manager des Verts durant le Mondial 2010, n’a finalement pas tendu la main à cette génération qu’il a côtoyé des Ziani, Matmour ou Yebda désireux de s’investir dans le développement du football algérien. A moins que des nominations ne soient prévues pour les autres sélections nationales qui repartent toutes à zéro pour un nouveau cycle.