Vladimir Petkovic ne travaillera pas pour deux sous en Algérie. En effet, le Bosnien percevra un salaire à 6 chiffres. Un précédent pour un sélectionneur qui vient d’être nommé. La baisse, très significative, des performances de l’EN est l’autre facteur qui a contraint la Fédération algérienne de football (FAF) de revoir ses offres d’emploi à la hausse.
Avec deux éliminations de rang dès le premier tour à la CAN et un échec à se qualifier en Coupe du Monde, les Verts ont clairement perdu de leur aura continentale après le sacre de champion d’Afrique à la CAN-2019 en Égypte.
Les réserves de Petkovic
Si Belmadi a pu émarger à 208.000 euros, c’est aussi parce qu’il avait réussi à faire ses preuves en emmenant l’EN sur le sommet africain en plus de signer cette historique série de 35 matchs sans défaite. Toutefois, ces exploits sportifs sont désormais bien loin derrière et les 2 dernières années n’ont pas été les plus remarquables dans l’histoire de foot Dz.
A partir de là, Petkovic a émis certaines réserves quant à la capacité de relancer la machine des Fennecs dans l’immédiat. C’est pour cela qu’il a fait savoir à Walid Sadi que fixer les quarts de finale de la CAN-2025 au Maroc comme objectif soit quelque peu trop demander. Son argument étant que notre sélection n’a plus vu le second tour du tournoi depuis deux éditions.
Compensation anticipée
De plus, on peut penser que Petkovic n’aurait pas exigé un salaire élevé si l’attractivité d’El-Khadra était restée intacte. En effet, il aurait été plus compliqué de poser des conditions financières à la hausse si les candidats au poste étaient plus nombreux. Mais ce n’était pas le cas. Aujourd’hui, reprendre l’EN présente un risque élevé d’échec pour tout technicien.
D’autant plus que les attentes resteront nombreuses et grandes en dépit des récentes désillusions. Et comme la FAF a aussi posé sa condition (la seule qu’elle pouvait mettre) pour une résiliation unilatérale sans frais, Petkovic a logiquement pensé à une marge pour anticiper le préjudice de ce potentiel licenciement. On appelle cela, une négociation de compensation préalable.