À Marseille, Ismaël Bennacer et Amine Gouiri, fraîchement posés cet hiver, se prennent des claques médiatiques par certains chroniqueurs qui semblent avoir oublié de regarder le classement. L’OM, deuxième de Ligue 1, tourne bien, les deux gars font le taf, mais ça ne suffit pas pour calmer les grognards du micro. On décortique cette guéguerre qui sent la mauvaise foi.
On commence par Amine Gouiri. L’ancien Rennais arrive et met tout le monde d’accord : 6 contributions (3 buts et 3 passes) en 6 matchs. Contre Nantes (2-0, 2 mars), il plante, tranquille, et même dans la défaite face à Lens (0-1), il se démène devant, fait des différences avec la transversale qui l’empêche de faire trembler le filet lensois. Des chiffres qui parlent, un rôle qui pèse, la cerise sur le gâteau ? Élu joueur du mois de février en Ligue 1, rien que ça. Et pourtant, il y a des grincheux pour lui chercher des noises.
On passe à Ismaël Bennacer. Prêté par le Milan AC jusqu’à la fin de la saison, il a eu son jour de gloire à Angers (2-0, 9 février) : 117 ballons, 99 % de passes réussies, un métronome qui donnait le tempo. Depuis, c’est moins clinquant. Contre Lens, l’international algérien a assuré à la récup’, sans faire des folies, et ses dernières sorties sont correctes, sans plus. Mais de là à en faire le vilain petit canard d’un OM dauphin du PSG ? Faut pas pousser, le natif d’Arles tient son rang, même sans pétiller tous les jours.
Et pourtant, les ronchons insistent. Daniel Riolo, sur RMC, balance son sarcasme sur des “mégastars” qui feraient mieux de rester au vestiaire. Christophe Dugarry cogne dur : Bennacer, “à deux à l’heure” à Angers, et Gouiri qui doit “faire plus”, même avec un titre de joueur du mois dans la poche. Pierre Ménès, en février, jouait les tièdes sur l’impact immédiat de l’attaquant. Sauf que l’OM gagne, squatte le haut du panier, et ces deux-là pèsent. Les critiques, c’est du vent face à la réalité du terrain.
Deuxième place du classement général, des victoires qui s’empilent, Bennacer comme Gouiri qui font le “job”, même si ce n’est pas toujours la folie. Alors, qu’ils remballent leurs micros.
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