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BOTOLA : Clubs professionnels et dettes démentielles ! 

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Le championnat national de la Ligue 1 a repris, il y a une semaine, avec les mêmes éléments. Et les mêmes errements ! C’est en effet dans une faillite institutionnalisée que la compétition domestique a repris ses droits, vendredi 23 octobre. La crise financière et les dettes colossales qui s’accumulent au fil des saisons n’empêchent pas visiblement la plupart des clubs dits professionnels à reconduire le même modèle de gestion avec la faillite assurée au bout. 

Pour s’enquérir de l’ampleur de la faillite des clubs algériens, il suffit juste de jeter un coup d’œil à la balance dépenses-revenus. Le fossé est édifiant ! La plupart des clubs algérien dépensent en effet largement plus que ce qu’ils en gagnent. Hormis les recettes des stades, disparues avec la crise sanitaire, la plupart des clubs de l’élite ne vivent que de la rente publicitaire, aussi insignifiante soit-elle, et des subventions de l’État.

Plus de 100 milliards de dettes à la CNRL

Pourtant, ce statut d’éternels assistés n’empêche pas les clubs de dépenser sans compter. Notamment en salaires. C’est en effet l’un des indices qui renseigne le mieux sur le degré de la faillite de ces clubs. 90 % d’entre eux sont redevables d’une ardoise qui donne le tournis à la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL). Selon un membre de cette dernière, la dette dépasse allègrement les 100 milliards de centimes (soit près de 6,2 millions d’euros) sur la seule saison 2020-2021. 

La CNRL a eu à gérer, selon toujours la même source, depuis le mois d’août, date de la fin du championnat, pas moins de 220 dossiers de joueurs en litiges avec leurs clubs pour des salaires impayés. 120 autres dossiers sont actuellement en attente de traitement.

Dirigeants mauvais payeurs, ou pilleurs tout court ? 

Ainsi, il se trouve au niveau de la CNRL des joueurs qui n’ont pas perçu de salaires depuis 14 mois pour certains. Et cette tendance à ne pas payer les joueurs s’est généralisée ces dernières années à tel point qu’il ne se passe pas un mois sans qu’un club algérien ne soit condamné ou par la FIFA ou pas le TAS.

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Un chèque de 50 millions DA du Wali d’Oran pour le MCO de Mehiaoui

Le règlement interdisant les clubs mauvais payeurs de mercato ne semble pas changer grand chose au mode de gouvernance de certains. Gestionnaires à la petite semaine, il arrive qu’ils s’endettent pour payer la dette de la CNRL. La qualification des nouveaux équivaut au bout du compte à parer au plus pressé. Clairement, l’équation est insoluble !

Derniers de la classe, champion de la dette

Si la plupart des clubs dits professionnels sont catalogués mauvais payeurs, les derniers de l’opus 2020-2021 se sont révélés des champions hors catégorie. Des clubs comme l’USMBA et le CABBA, rétrogradés depuis en Ligue 2 amateur, arrivent en tête des clubs les plus redevables à la CNRL.

Pour certains, l’ardoise affiche le chiffre astronomique de 14 milliards de centimes (près de 900 000 euros) rien qu’en salaires impayés. Car, si l’on creuse dans les dépenses annuels en matière de déplacement, hébergement, restauration et autres, les chiffres risquent de choquer.

La JSS, un exemple de bonne gouvernance

Encore heureux que dans cet horizon grisonnant du football algérien, il s’en trouve quelques clubs à la gestion plus ou moins saine. Et là, inutile de s’attarder sur le mode de fonctionnement des clubs gérés par des sociétés étatiques à l’image de l’USM Alger et du CR Belouizdad, ou encore du Paradou AC, devenu depuis longtemps « LA RÉFÉRENCE » en la matière. Le club formateur algérois est incontestablement un cas unique dans le football algérien d’une gestion intelligente et réfléchie.

Loin des feux de la rampe, la JS Saoura est aussi érigée en modèle à calquer par la CNRL. Le club du sud, financé faut-il le préciser par une filiale de la firme pétrolière Sonatrach, est l’un des rares en effet de la Ligue 1 à ne pas être endetté. Le club cher à Mohamed Zerouati fonctionne avec les moyens de sa politique. Loin du bling-bling de certaines élites, à l’image du MC Alger dont le budget annuel dépasserait allègrement les 120 milliards de centimes (équivalent à 7,5 millions d’euros), le club de Béchar a su maintenir au fil des saisons une gestion saine, aussi bien sur le plan financier qu’administratif avec des résultats éloquents, sportivement cela s’entend : troisième de la Ligue 1 et qualifié pour les 16e de finale bis de la coupe de la CAF.

Peut-être que le nouveau règlement de la CAF qui interdit ses compétitions désormais aux clubs endettés poussera les « gros bras » du championnat algérien, censé être la locomotive du foot national, à revoir leur politique de A à Z…

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