Madjid Bougherra sera donc le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale des locaux (A’). Dans un entretien accordé au site de la Fédération algérienne de football (FAF), il est revenu sur sa désignation et les raisons qui ont fait qu’il accepte cette mission. Il a notamment parlé d’un projet clair et du pragmatisme qu’il a ressenti chez les décideurs.
Il s’occupera des footballeurs locaux. Mais pas que. Bouggy est, en quelque sorte, un membre du staff élargi de Djamel Belmadi, driver de l’équipe nationale première. D’ailleurs, le coach des Fennecs a clairement eu son mot à dire dans l’arrivée de l’ancien défenseur de l’EN aux affaires techniques des A’. « Je suis très heureux et fier d’être de retour dans mon pays en tant qu’entraîneur cette fois et je remercie le président de la FAF et le sélectionneur national de leur confiance », réagira le natif de Longvic des A’ après sa désignation.
La confiance et l’insistance de Belmadi
Le roc aux 70 capes avec El-Khadra en carrière a aussi indiqué que: « les choses se sont passées avec beaucoup de simplicité. J’ai été contacté par le président et le sélectionneur qui m’ont exposé le projet avec beaucoup de clarté et de conviction ». Lors de l’échange « à cœur ouvert », Bougherra a ressenti « une détermination orientée vers le pragmatisme, l’efficacité et une recherche permanente de l’excellence. Des notions que je partage, surtout lorsqu’il s’agit de les mettre en œuvre pour servir l’intérêt du pays.»
S’il met, hiérarchie oblige, le patron de la FAF en avant, nul ne peut douter que c’est Belmadi qui a insisté pour l’arrivée du Magic car les deux personnes se connaissent parfaitement. Il y a une entente certaine et une compatibilité pouvant augurer d’une collaboration avec de gros potentiels réussite et efficacité. « Pour ce qui relève du relationnel, je ne peux rêver mieux pour être honnête. Le sélectionneur est un mentor, et un exemple de réussite. J’ai eu la chance de travailler sous ses ordres par le passé, je connais le monsieur et ses méthodes. L’idée est de partager une philosophie commune pour permettre aux joueurs locaux d’exprimer pleinement leur potentiel, et d’être consciencieusement préparés pour intégrer l’équipe A », rappelle celui qui a inscrit 4 buts pour les Guerriers du Sahara.
Les A et les A’ de facto liés
Oui, le Magic parle d’intégrer l’équipe A. Il note, par ailleurs, que « le projet de la sélection A’ est de facto lié et conditionné au projet de l’équipe A » tant « L’objectif prioritaire, affiché et assumé, est d’alimenter en talents l’équipe nationale A. Il s’agira de détecter et d’accompagner les nouveaux ‘’Youcef Atal, Soudani, Benlamri, Slimani, …’’ vers le très haut niveau.» Cette initiation ne fait pas peur au colosse de près de 1m90. Ce qu’il ressent est « une forme d’impatience quand il s’agit de l’équipe nationale, j’ai hâte de me mettre au travail » Dans ce projet au « potentiel immense », comme il le décrit, son atout sera « la connaissance de l’environnement » de la balle ronde Dz. Lui qui a passé 11 années en sélection.
Cette fois, il sera confronté à la mentalité du label local. On ne peut pas dire qu’il ne la connaisse pas tant qu’il a composé la paire centrale tantôt avec Halliche tantôt avec Belkalem et parfois avec les deux au même temps quand on jouait avec une défense à 5. En tout cas, dans cet apprentissage, il y a ce CHAN-2022 qu’organisera l’Algérie à préparer. Une vingtaine de mois pour préparer ce rendez-vous « comme il se doit pour constituer un groupe performant et rayonner à nouveau sur la scène internationale.» Cela interviendra avant la Coupe du Monde 2022 au Qatar que Belmadi et ses troupes ont en ligne de mire. Si l’expérience de Bougherra est concluante, il deviendra le successeur naturel de l’architecte du sacre Dz lors de la CAN-2019. D’ici là, l’ex-sociétaire des Glasgow Rangers devra faire ses preuves.