Tahar Khali, dit Karim Tahar, ancien boxeur professionnel et doyen des chanteurs kabyles, s’est éteint vendredi à l’âge de 94 ans, à son domicile, 28 Boulevard Bougara, Résidence Le Pacha (Alger).
Il a été inhumé vendredi 10 octobre 2025, après la salat El Djoumoua, au cimetière de Garidi (Alger). Khali a été très actif durant sa longue carrière et ce, sur divers fronts, preuve en est qu’il a été, entre autres, directeur des sports et de la culture au sein de la DNC, conseiller ministériel, juge et arbitre de boxe, inspecteur et examinateur auprès de l’AIB (Association internationale de boxe amateur – AIBA ou IBA).
Durant sa carrière d’arbitre de boxe anglaise, Karim Tahar a arbitré la finale du Championnat du monde de boxe en 1974 à La Havane, qui a opposé, en pleine guerre froide, les deux puissances : les États-Unis et la Russie. Surnommé « L’artiste de charme » ou le Tino Rossi kabyle, Karim Tahar Khali est né le 17 octobre 1931 à Béjaïa. Il a débuté sa carrière artistique à l’âge de 16 ans avant de devenir un sportif émérite, en choisissant la boxe pour en devenir un professionnel né, avant d’embrasser logiquement la carrière de juge et arbitre international.
Et pour avoir une idée précise de sa « vocation » pour le noble art, il est important de savoir qu’il a été ancien directeur des sports et de la culture de la DNC, ancien conseiller du ministre de l’Habitat en 1967, ancien boxeur et ancien juge et arbitre en Presidents Cup. Il a également été ancien membre du comité exécutif de l’Association internationale de boxe (AIBA), ancien membre du jury des Jeux olympiques, championnats mondiaux, européens, asiatiques et africains.
Ancien instructeur et examinateur des juges et arbitres de boxe de l’AIBA, il a aussi été président de la commission supérieure des juges et arbitres de boxe de l’Union arabe africaine et ancien président de la commission centrale des juges et arbitres du continent.
En tant qu’artiste
De « l’art de la boxe », il s’est orienté vers la musique et donc vers « l’art culturel ». En effet, Karim Tahar a travaillé sa musique sous les conseils avisés du grand compositeur Mohamed Iguerbouchène.
Sa carrière artistique a débuté en 1947 et, depuis, il n’a pas cessé de se distinguer sur la scène artistique en assumant plusieurs responsabilités allant de speaker, contrôleur musical, assistant de production, directeur des sports et de la culture au sein de la DNC. Entièrement engagé pour la cause de son pays, notamment au sein du FLN, où il a rejoint la Fédération de France. Karim Khali a été considéré par les spécialistes et ceux qui le connaissaient de près, notamment parmi les plus importantes figures artistiques en Algérie et ailleurs, comme étant l’un des précurseurs de la modernisation de la musique algérienne.
Il demeure une mémoire vivante, avec plein de souvenirs et de faits d’une époque entière, qui en dit long sur une vie très riche, dont voici quelques éléments biographiques : Dans sa carrière de comédien, il a joué le rôle d’un tueur dans un long métrage policier, Aventures à Alger, aux côtés de vedettes du cinéma français de l’époque : Luce Ferere, Denise Grey, Dominique Paturel, Jacques Berthier.
Il a participé à plus de 40 émissions télévisées et radiotélévisées produites en Algérie, en Égypte, au Liban et en Afrique. Ancien speaker trilingue, contrôleur musical, mais aussi programmateur, assistant de production et adjoint au chef de section musicale de la RTF, il fut également directeur artistique de l’Office national algérien du tourisme.
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