Le boxeur algérien, Loucif Hamani, ancien champion d’Algérie et ancien champion d’Afrique, est décédé mardi soir à Paris (France) à l’âge de 71 ans des suites d’une longue maladie.
Loucif Hamani a été Champion d’Algérie en 1969, médaille d’argent aux Jeux méditerranéens d’Izmir (Turquie), médaille d’or aux Jeux méditerranéens d’Alger (1975) et aux Jeux africains (1978), champion d’Afrique des poids super-welters devant le Nigérian «Sea» Robinson, le combat perdu contre l’Américain Marvin Hagler, ou encore la fameuse victoire en dix rounds contre l’Américain Emile Griffith (1976).
Loucif Hamani est né le 15 mai 1950 à Igoufaf, dans la commune d’Ait Yahia, au Sud-est de Tizi-Ouzou. Son père étant ouvrier d’usine dans la région parisienne, Loucif a immigré très tôt en France avec sa famille rejoignant ainsi le père. Après une prime scolarité, Loucif commença sa carrière de boxeur. Il a vite montré ses grands talents de boxeur en enregistrant plusieurs victoires sur les rings. Qui ne se souvient pas de sa maman qui le suivait dans ses différents déplacements. Sa mère est d’ailleurs décédée en Août 2012, elle qui était de tous les voyages de la JSK en Afrique lors des grands matchs. Elle a été enterrée dans son village natal à Igoufaf (Michelet). Et pour revenir à son fils Loucif, il est important de rappeler qu’il a aussi participé Il a participé aux Jeux olympique de 1972 à Munich (Allemagne fédérale).
La défaite contre Marvin Hagler
En 1976, à 26 ans, il fut sacré champion d’Afrique des poids super welters ABU contre l’ivoirien Sea Robinson et réussit à conserver son titre l’année suivante face à Simon Bereck Rifoey. Par la suite et précisément, trois années plus tard, en 1980, il perd son combat contre l’américain Marvin Hagler pour le titre de champion du monde en perdant par un KO au second round, disputé dans des conditions défavorables. Là il avait, entre autres, connu des changements des arbitres et le lieu de la rencontre à la dernière minute. Plus tard et à propos de ce combat Loucif a confié qu’il avait reçu des menaces pour le perdre et que les changements opérés étaient voulus pour le déstabiliser, car, “on ne voulait pas qu’un algérien gagne ce titre“.
En 1985, Hamani mit fin à sa carrière professionnelle, après 27 combats dont 24 gagnés et 03 perdus et un palmarès de 07 fois champion d’Algérie, champion maghrébin, médaillé d’or aux jeux africains et aux jeux méditerranéens et deux fois champion d’Afrique, et continua à représenter l’Algérie en tant que diplomate à Paris, Tunis et N’Djamena, entres autres.
Enfin à rappeler aussi que le 16 novembre 2019, Loucif Hamani, a été honorée pour l’ensemble de sa carrière lors d’un jubilé organisé à la salle omnisports du stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou en présence de plusieurs personnalités sportives et des autorités locales. Entouré de sa famille, femme et enfants, ému, il a déclaré, entre autres : “C’est un grand jour pour moi de vivre ce moment et de voir que l’on ne m’a pas oublié alors que ça fait plus de 30 ans que j’ai arrêté la boxe“, a-t-il déclaré avant de souligner, à l’occasion, sa “disposition” à mettre son expérience “au service de la boxe algérienne et tout donner aux jeunes boxeurs” qu’il a appelé à “mettre du cœur dans leur travail”.
Lors de ce jubilé des figures sportives dont l’ancien président de la jeunesse sportive de Kabylie (JSK), Cherif Mellal, et des dirigeants du club, Abdelmadjid Nehassia, président de la Fédération algérienne de boxe (FAB), Khelifa Mederess, l’un des fondateurs de la FAB, ainsi que d’autres pointures de la boxe algérienne à l’instar de Abdelkader Ould Makhloufi ou de Mohamed Benguesmia étaient présentes à cette cérémonie en son honneur.