Une véritable lutte de pouvoir à coteaux tirés de jouent depuis quelques jours dans les coulisses de la CAF et risque d’emporter à terme le numéro 2 de l’instance confédérale, visé, selon un communiqué de cette dernière, par une enquête interne. Cette affaire laisse entrevoir une redéfinition des rapports de force au sein d’une institution gangrenée par les luttes de pouvoir.
Le Secrétaire général de la Confédération Africaine de Football (CAF), Veron Mosengo –Omba est dans l’oeil du cyclone. Visé par une enquête interne sur la base d’un rapport dans lequel il est notamment accusé de violation des règlements internes du Secrétariat qu’il dirige depuis l’arrivée au pouvoir de Patrice Motsepe, le Suisso-Congolais risque visiblement gros. Ayant essayé vainement de camoufler l’affaire, Patrice Motsepe a finalement réagit en affirmant qu’à “« la CAF, il y a une tolérance zéro pour la corruption ou la violation des règles de gouvernance interne, des règles d’ audit et de transparence ou pour la violation des statuts et règlements de la CAF et de la FIFA (…) ».
L’instance panafricaine nous apprend ainsi, jeudi, dans un communiqué qu’elle a a demandé à sa Commission d’Audit et de Gouvernance d’ouvrir une enquête et appelle à solliciter « un des cabinets internationaux d’avocats les plus respectés ou un cabinet d’audit de renommée internationale pour enquêter sur les allégations de violation des règlements internes d’audit et de gouvernance de la CAF et soumettre ensuite un rapport au Comité Exécutif de la CAF. »
Le rapport que Véron Mosengo Amba a tenté vainement de camoufler fait notamment état d’un “ environnement stressant, contraire à l’éthique et non professionnel au sein de l’administration de la CAF ”, ainsi que des “ cas répétés de langage inapproprié” de la part du secrétariat général de l’instance envers ses assistants.
Des allégations que Véron Mosengo Amba a naturellement nié catégoriquement. Il évoque sur X implicitement une diffamation à son encontre. “Mes efforts pour redresser et régulariser cette institution non respectée par le passé font l’objet d’une tentative de sabotage au travers d’un rapport sorti de nulle part contenant des griefs sans preuves documentées. L’enquête indépendante démontrera sa fausseté et son origine”.
Mes efforts pour redresser et régulariser cette institution non respectée par le passé font l’objet d’une tentative de sabotage au travers d’un rapport sorti de nulle part contenant des griefs sans preuves documentées.
L’enquête indépendante démontrera sa fausseté et son origine.— Véron Mosengo-Omba (@VeronMosengo) July 31, 2024
Diffamatoire ou fondé, ce rapport a mis à jour en tout cas un scandale de grande ampleur à la CAF qui risque d’emporter son secrétaire général et redéfinir les rapports de force au sein d’une institution gangrenée par les clans et les conflits d’intérêts.
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