Lundi contre l’Angola, Djamel Belmadi a -encore une fois- opté pour son schéma 4-3-3 avec sentinelle. Et il a accordé cette tâche à Nabil Bentaleb (43 capes). Le sociétaire du Lille OSC n’a pas eu le rendement escompté. S’il a bien ratissé et mis de l’impact (parfois un peu trop), le milieu de terrain n’a pas donné assez d’assurances dans ce rôle. Notamment dans le registre de la relance. Pour couronner le tout, il était fautif sur le penalty qui a engendré l’égalisation adverse. Analyse.
Les indices de difficulté étaient là en première période. Bentaleb a raté 2 ou 3 transmissions qui semblaient facile à faire. Le pied n’était pas bien réglé et le Lillois avait pris le match par le mauvais bout. Et les minutes qui défilent n’ont pas franchement arrangé la donne.
De l’approximatif à l’irréparable
L’idée de ne pas le voir revenir sur le terrain après la pause ne paraissait pas inconcevable. Surtout que Ramiz Zerrouki, longtemps choix principal de Belmadi en sentinelle et satisfaisant depuis septembre avec la sélection, pouvait prendre le relais. Mais le driver des Verts a laissé Bentaleb jouer… jusqu’à ce qu’il commette l’irréparable. Avant cela, l’ex pensionnaire de Schalke 04 et l’Angers SCO avait même un carton jaune (48′).
Le joueur de 29 ans avait aussi échappé à une seconde biscotte synonyme de rouge si ce n’était l’indulgence de l’arbitre sénégalais Issa Sy. Il était visible que Bentaleb avait besoin de quelqu’un pour l’épauler en étant plutôt disposé en 4-2-1-3 que le 4-1-2-3 mis en place par le sélectionneur. Surtout que le bloc des Palancas Negras était plus bas et que Bennacer et Chaïbi, placés plus haut, étaient compressés entre les deux rideaux défensifs adverses.
Les alternatives ne manquent pas
Jouer avec un double-pivot aurait permis à Bentaleb de mieux s’exprimer et à notre entre-jeu d’être plus dense et aéré avec une meilleur occupation des espaces. Certes, Nabil est très productif en club. Toutefois, il est important de relever qu’il n’évolue pas dans les mêmes circonstances car il est… aidé par Benjamin André, milieu gauche.
Dès lors, pour avoir un Bentaleb avec un rendement optimal, Belmadi devra peut-être replacer ses pions en 4-2-1-3. Surtout qu’il a un banc qui donne des solutions avec Zerrouki, Feghouli, Boudaoui, Aouar et les autres. Malgré cela, Belmadi a semblé incapable de remédier à ce dysfonctionnement. Mais bon, ceci est un autre sujet.