À l’approche de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations féminine (5 au 26 juillet), La Gazette du Fennec vous propose une mini-série inédite consacrée aux anciennes internationales algériennes. À travers des témoignages forts et authentiques, ces pionnières du football féminin nous livrent leurs souvenirs, leurs émotions et les leçons qu’elles ont tirées de leur parcours avec les Verts.
Pour ce premier épisode, Lydia Miraoui, ancienne cadre de l’équipe nationale féminine, revient avec une émotion palpable sur sa participation à deux éditions de la CAN : en 2010 en Afrique du Sud et en 2014 en Namibie.
“Représenter l’Algérie à la CAN 2010 à Johannesburg, puis à celle de 2014 en Namibie, reste pour moi l’un des plus grands honneurs de ma carrière. Porter le maillot national, entendre l’hymne avant chaque match, sentir le poids et la fierté d’un peuple derrière soi… c’est une émotion difficile à décrire, mais impossible à oublier.”
Par ces mots, Lydia Miraoui plante le décor. Derrière la compétition, il y a une mission, une responsabilité, un lien profond avec la patrie. Jouer pour l’Algérie n’est pas anodin, surtout dans une époque où le football féminin se frayait encore difficilement un chemin.
“La CAN, c’est bien plus qu’un tournoi : c’est un concentré d’intensité, de passion et de dépassement de soi. À Johannesburg, j’ai découvert l’ampleur du football africain, sa ferveur unique, cette ambiance électrique dans les stades qui te donne des frissons dès l’échauffement.”
La CAN 2010, pour Miraoui, fut une révélation. L’Afrique du Sud, pays hôte quelques mois seulement après la Coupe du Monde masculine, a offert un cadre grandiose et une atmosphère inoubliable. Mais au-delà du spectacle sportif, elle retient aussi l’impact humain des éditions suivantes.
“En Namibie, j’ai vécu une autre facette, plus humaine, avec des rencontres marquantes et un esprit de solidarité entre les équipes.”
Lydia met en lumière un aspect souvent méconnu du football féminin africain : l’humanité, la proximité entre les joueuses, la force des liens créés au-delà de la compétition. Elle poursuit avec une réflexion plus personnelle, révélant ce que ces expériences ont imprimé en elle, tant sur le plan sportif que sur le plan humain :
“Ces deux éditions ont forgé la joueuse et la femme que je suis aujourd’hui. Elles m’ont appris la rigueur, le respect du collectif et l’amour du maillot. Je suis fière d’avoir défendu les couleurs de l’Algérie sur ces terres africaines, d’avoir tout donné pour mon pays et de faire partie de l’histoire du football féminin algérien.”
Une conclusion vibrante, empreinte de fierté et de reconnaissance. Lydia Miraoui ne se contente pas de raconter un souvenir : elle transmet un héritage, une histoire à valoriser pour toutes les générations futures.