Après le témoignage marquant de Lydia Miraoui, c’est au tour de Myriam Benlazar de nous livrer ses souvenirs intimes à l’approche de la CAN féminine. L’ancienne milieu de terrain de l’équipe nationale algérienne revient avec émotion sur sa participation à deux éditions de la Coupe d’Afrique des Nations, en 2014 en Namibie et en 2018 au Ghana. Deux rendez-vous gravés à jamais dans sa mémoire.
“Incroyable ! Je pense que n’importe qui serait fier de représenter le pays d’origine de ses parents. J’ai eu l’honneur de pouvoir participer à deux CAN avec l’Algérie, en 2014 et 2018.”
Dès ses premiers mots, Myriam Benlazar laisse transparaître toute l’intensité symbolique que revêt le fait de porter le maillot algérien. Pour la binationale, défendre les couleurs de ses racines n’est pas simplement un choix sportif, mais un acte profondément identitaire et porteur de sens.
“Ce fut un moment tout simplement magnifique à vivre : de la première sélection, à l’hymne Kassaman, en passant par le fait de porter le maillot… Ce sont des instants qui resteront gravés à jamais dans ta vie, comme une immense fierté.”
L’évocation de l’hymne national, “Kassaman”, chanté à pleins poumons, provoque encore des frissons. Myriam se souvient avec précision de cette première fois où elle a senti le poids du drapeau, le regard tourné vers le ciel, consciente de représenter tout un peuple. Un moment de grâce et de dépassement de soi qui marque l’entrée dans une autre dimension.
Mais au-delà de l’émotion, c’est toute une carrière qui s’est enrichie à travers ces compétitions continentales. Des expériences riches, parfois dures, mais toujours porteuses de leçons humaines et sportives.
“Une expérience à vivre dans une carrière de sportif, des moments inoubliables, avec des hauts et des bas. Mais au final, on en garde de très bons souvenirs.”
La joueuse n’occulte pas les difficultés, les sacrifices, la pression, les attentes… Mais ce qui reste, ce sont les liens tissés, les émotions partagées, et l’honneur d’avoir appartenu à cette aventure nationale. Car la CAN n’est pas qu’un tournoi : c’est un moment de communion, de défi personnel et de don de soi.
À travers ces mots simples et puissants, Myriam Benlazar nous rappelle que le football féminin algérien, bien qu’encore trop souvent marginalisé, a été porté haut par des femmes de caractère. Des femmes qui ont écrit, à leur manière, des pages d’histoire, et qui continuent d’inspirer les nouvelles générations.