La 7e édition du Championnat d’Afrique des nations des joueurs locaux se tiendra du 13 janvier au 04 février prochains. Cette séquence 2022 (reportée pour 2023) promet d’être grandiose tant les autorités algériennes ont tout mis en œuvre pour la réussite de cet événement. Toutefois, cette compétition connaît des incertitudes quant à son pronostic vital. En effet, jusqu’à présent, aucun pays n’a manifesté sa prédisposition à accueillir l’opus 2024. Dès lors, on craint le pire. La continuité n’est pas garantie pour ce tournoi continental qui reste un rendez-vous de « seconde catégorie ».
Pourtant, même la pandémie de la Covid-19 n’a pas empêché le CHAN-2020 de se tenir au Cameroun, dernier pays à avoir abrité la messe des footballeurs locaux. L’épreuve a vu le Maroc aligner un second sacre de suite après celui de 2018 sur ses terres.
Soucis de rentabilité et manque d’intérêt
Cependant, force est de reconnaître que l’engouement autour de cette compétition n’a jamais été fort. Mais la Confédération africaine de football (CAF) a, à chaque fois, réussi à convaincre les Fédérations de son importance pour le « produit maison ». Ainsi, Il y a eu 6 cuvées au total avant celle qui se tiendra sur nos terres. La Côte d’Ivoire a ouvert le bal en 2009 suivie du Soudan (2011), l’Afrique du Sud (2014), le Rwanda (2016), le Maroc (2018) et le Cameroun en 2020.
A la lecture des dates, vous l’aurez certainement constaté. La tenue de la messe est passée de l’année paire à celle impaire avec le creux de 3 ans entre l’opus 2011 et 2014. Cela était une conséquence directe du changement de la périodicité de la CAN passé aux années impaires. Inévitablement, c’est la CAN qui prime. Et même cette dernière fait face à certaines difficultés pour son organisation depuis quelques années avec des pays qui ne sont pas prêts où d’autres qui renoncent à abriter l’événement comme ce fut « officiellement » le cas pour le Maroc en 2015 en raison de l’épidémie d’Ebola.
Des signes avant-coureurs
A partir de là, il devient envisageable de voir la CAF se débarrasser du CHAN dans l’avenir tant le rendez-vous ne suscite pas un véritable engouement. Surtout, il ne génère pas grand-chose en termes de gains que ce soit pour l’instance où la nation organisatrice.
Par ailleurs, il y a des problèmes politico-diplomatiques qui viennent gâcher la fête. Ainsi, les tensions entre l’Algérie et le Maroc ont déteint sur le CHAN. La Fédération royale marocaine de football (FRMF), sous l’impulsion de Fouzi Lekjaâ, a tout simplement demandé à ce que sa délégation rallie directement l’Algérie depuis Rabat. Une requête irrecevable sachant que les autorités algériennes ont décidé, depuis septembre 2021, de fermer l’espace aérien entre les deux pays. La FRMF a même envisagé de renoncer à participer au challenge dans le cas où sa demande est rejetée. Si la FRMF a sérieusement envisagé le boycott, c’est peut-être aussi parce qu’elle a eu vent que le CHAN n’a pas un réel avenir.
Il est temps..
L’Algérie est prête à accueillir les invités #TotalEnergiesCHAN 🇩🇿 pic.twitter.com/cvSN5dT7W7
— CAF – FR (@caf_online_FR) December 19, 2022