Lundi contre l’Egypte (1-1) en amical à Abu Dhabi (Emirats arabes unis), l’équipe nationale a éprouvé beaucoup de mal à mettre en place un plan de jeu bien défini et fluide. Malgré la supériorité numérique, Djamel Belmadi a montré une certaine latence à s’adapter à la physionomie du match avec une donne qui a changé dès l’expulsion de Mohamed Hany à la 27e minute. Un fait de jeu ayant, étonnamment, perturbé le coach algérien. Pourtant, il est rare qu’un entraîneur se plaigne de jouer en… supériorité numérique.
Belmadi était conscient que ses protégés ont déjoué par moments. « A 10 contre 11, on devait faire mieux. Il y’a eu beaucoup de déchets techniques. On devait les faire courir, aller plus dans les intervalles et attaquer plus cette défense. Il y’a un manque sur cette fin de stage, il y a des choses qu’on a travaillées qu’on a pas appliquées pour être satisfaits », a décortiqué le coach de l’EN après la partie.
La promptitude de Vitoria récompensée
Cependant, durant le match, pendant que Rui Vitoria, son homologue égyptien, a procédé à un réajustement tactique dès que son défenseur a été exclu, le driver des Fennecs s’est contenté de poursuivre avec sa stratégie initiale alors qu’il pouvait apporter de la densité dans un milieu de terrain où Mohamed Elneny et Hamdi Fathi ont pu asseoir leur domination.
Farès Chaïbi semblait étrangement placé plus haut et peu concerné par la bataille de l’entre-jeu. Sur ce coup, Belmadi n’a pas paru très attentif. En effet, on avait comme l’impression qu’il n’a pas considéré cette expulsion pour essayer de s’assurer l’ascendant tactique. Pire, en face le technicien portugais a pris le dessus. Ainsi, les Pharaons ont pu se créer des occasions dangereuses au moment où El-khadra avait l’avantage humain sur le terrain.
Pourtant, le banc est profond
Et ce n’est que l’heure de jeu passée que Belmadi a décidé de faire ses changements. Plus de 50 minutes d’attente avant de réagir. Suffisant pour voir les Égyptiens passer devant au tableau d’affichage. Presque une anomalie pour une équipe réduite à dix. On peut se sentir frustré d’autant plus que la profondeur du banc algérien permettait des solutions.
D’ailleurs, c’est Islam Slimani, entré en cours du jeu, qui a nivelé la marque dans le temps additionnel. C’est pour dire que c’est plus un problème de réactivité et de flexibilité tactique qu’autre chose. Le premier responsable de la barre technique Dz a préparé son plan sans réelles alternatives pour un scénario surprise. Et cela s’est ressenti.