Avant la halte (qui semble s’éterniser) décidée par la FIFA et la CAF en raison de la pandémie du Coronavirus, l’équipe nationale était dans une excellente dynamique. Une série de 17 rencontres sans défaite alignées par les poulains de Djamel Belmadi. Le risque de voir ce rythme de croisière affecté est présent. Surtout que les Fennecs ne sont pas près de se retrouver avant le mois d’octobre au minimum. Presque une année après le dernier stage. Préjudiciable ?
Les longues périodes d’arrêts sont la menace principale pour toute bonne cadence. Et on ne peut pas dire que le fait de ne pas s’être entraînés ensemble depuis plus de 9 mois soit une bonne nouvelle pour les Verts. Le 18 novembre dernier, ils étaient partis s’imposer 1 but à 0 au Botswana pour le compte de la 2e journée des éliminatoires de la CAN-2021. C’était quatre jours après avoir surclassé la Zambie (5-0) au stade Mustapha Tchaker (Blida) en ouverture de la campagne qualificative.
Impasse sur 6 matchs
Depuis, plus rien car les matchs de la 3e et 4e journées, programmés pour le mois de mars écoulé, ont été reportés à une date ultérieure. Jusqu’à présent, elles n’ont pas pu se tenir car les différentes sélections dans les quatre coins du monde n’ont pas été autorisées à rejouer depuis la date FIFA de novembre 2019. Soit 6 matchs sur lesquels les Champions d’Afrique ont été contraints de faire un trait. Non-négligeable parce que ça aurait permis d’asseoir, un peu plus, la synergie footballistique collective décelée lors du sacre continental et les sorties qui ont suivi.
Cette inactivité peut s’avérer handicapante. Elle risque même d’enrayer certaines machines qui n’ont pas tourné depuis presque une année. Surtout celles qui marchaient sans grincer. Parmi elles, il y a celle de l’Algérie qui broyait les adversaires avec Belmadi aux commandes techniques.
Belmadi saura s’y prendre
Les démonstrations lors de la CAN-2019, remportée par Youcef Belaïli & cie, ainsi que le carton référence contre la Colombie (3-0), tenu en octobre 2019 à Lille (France), ont mis nos Dz sur un véritable nuage avant que cette averse sanitaire de la Covid-19 ne vienne embrumer le paysage. L’appréhension devient, de plus en plus, pesante. La crainte de voir l’ « épisode corona » enrhumer le compresseur d’El-Khadra s’accentue. On ne sait pas dans quel état Belmadi va récupérer ses troupes. Durant cette étrange période, ses poulains étaient tous à l’arrêt à un moment donné. Après la reprise, ils ont connu des fortunes diverses.
Certains ont pu rester dans la continuité comme les Bennacer, Mahrez ou Benrahma. D’autres attendent la reprise comme ceux qui évoluent dans le championnat français alors que les moins nantis, à l’instar de Slimani, ne savent même pas où est-ce qu’ils vont officiellement jouer. Beaucoup de variables à considérer pour le driver des Guerriers du Sahara. Belmadi sait –certainement- que le premier aspect à prendre en compte sera celui psychologique. Il faudra trouver les mots et la méthode pour remobiliser tout le monde afin de repartir du même pied et être dans le rythme imprégné avant cette trêve forcée. Concernant ce volet, il ne faudra pas trop s’inquiéter. Pour quelqu’un qui a su sortir un groupe de la léthargie, relancer la machine serait largement faisable.