À Zurich, dernière étape de la Diamond League 2025, Djamel Sedjati a terminé quatrième au 800 m. Avec un chrono de 1:42.84, l’Algérien, médaillé de bronze aux JO de Paris 2024, s’est une nouvelle fois hissé parmi l’élite mondiale, mais sans parvenir à monter sur le podium. Une performance qui reste remarquable au regard de l’intensité de la course, mais qui laisse un goût amer, tant le demi-fondiste Algérien incarne un talent capable de viser plus haut.
En effet, l’athlète Algérien, Djamel Sedjati, a terminé 4ᵉ de la finale du 800 m à Zurich, la dernière étape de la saison 2025 de la Diamond League 2025, en signant un temps de 1:42.84, derrière le champion en titre et le roi incontesté de la discipline, Emmanuel Wanyonyi, le dauphin Max Burgin et l’inépuisable Marco Arop.
Depuis deux ans, Sedjati s’est imposé comme l’un des plus solides spécialistes de la distance, rivalisant avec Emmanuel Wanyonyi, qui a réitéré son succès à l’issue de la saison en gardant sa couronne.
Emmanuel Wanyonyi 🇰🇪 wins the men's 800m Diamond League trophy in a time of 1:42.37!
He held off the charge of a brilliant Max Burgin 🇬🇧 who was 2nd in 1:42.42, while Marco Arop 🇨🇦 finished 3rd in 1:42.57. pic.twitter.com/okftRCIVhe
— Track & Field Gazette (@TrackGazette) August 28, 2025
Mais une constante saute aux yeux : sa façon de courir. Toujours placé en retrait, Djamel Sedjati attend le dernier virage du double tour de piste pour déclencher une accélération fulgurante. Une stratégie qui séduit par sa maîtrise technique et sa puissance, mais qui semble parfois lui coûter cher, surtout quand la densité est telle que chaque centième fait basculer le podium.
Elmas Lig Erkekler 800m final mücadelesinde 1. ' liği kaptırmam demek böyle birşey olsa gerek. pic.twitter.com/0PjxS0LSO2
— GünAYdın (@gunayaydin16) August 28, 2025
Djamel Sedjati : n’est-il pas temps de quitter le 800 m et passer au 1500 m ?
Dès lors, une question se pose : Djamel Sedjati ne serait-il pas mieux armé sur 1500 mètres ? Son sens du placement, sa capacité à gérer le tempo et à surgir dans le sprint final rappellent le profil de coureurs capables de briller sur cette distance plus tactique, où la résistance et la lucidité priment sur l’explosivité pure. Son gabarit et sa foulée laissent entrevoir des qualités encore inexploitées, qui pourraient s’exprimer pleinement dans une discipline où l’Algérie a déjà écrit des pages dorées grâce à Noureddine Morceli et Taoufik Makhloufi.
La quatrième place de Zurich n’est pas un échec, elle est un signal. Un de plus. Le signal qu’à force de jouer avec les meilleurs sans les dominer, Sedjati doit peut-être songer à élargir ses horizons. Le 800 mètres reste son foyer, mais le 1500 pourrait être son royaume. L’avenir nous dira s’il choisira de rester fidèle à sa distance de prédilection ou s’il osera franchir le pas pour s’offrir un nouveau destin.
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