Depuis l’arrivée de la toute nouvelle génération de joueurs binationaux en équipe nationale, les supporters surveillent à présent de près les cas de Amine Gouiri (Stade rennais) et Rayan Cherki (Olympique Lyonnais). Si on ne peut toujours pas s’avancer sur le futur des deux internationaux Espoirs français à l’heure actuelle, les spécialistes de l’After Foot sur RMC et la presse française en général ne cessent d’évoquer ces sujets. Visiblement, les médias français et surtout la DTN voient d’un mauvais œil la saignée des binationaux alors que l’affaire du Ramadan accentue encore le fossé.
“Selon les infos de nos confrères algériens, Djamel Belmadi est très bien avancé sur le dossier Amine Gouiri“, peut-on entendre lors du dernier enregistrement de l’émission sportive. Cette déclaration prend tout son sens si on l’associe à la vidéo intrigante du joueur de 23 ans partagée plus tôt ce mois-ci, où il affirmait que l’Algérie, “c’est pour bientôt inchallah. On verra…”. Avec toute l’agitation au sein du football français, il ne serait pas étonnant de voir Gouiri changer de nationalité sportive après la fin de l’Euro de l’équipe Espoirs (21 juin – 8 juillet).
Gouiri inéluctable, Cherki improbable
Insistant pour jouer la compétition avec les Bleuets lors de précédentes conférences de presse et conscient qu’avec le prolongement de Didier Deschamps ses chances d’atteindre les A sont quasi nulles, on peut s’attendre à une arrivée de l’attaquant du Stade Rennais au mois de septembre minimum. Un timing intéressant qui coïnciderait avec une potentielle première sélection d’un certain Houssem Aouar dont le changement de nationalité a provoqué des remous à Lyon.
Concernant Cherki, c’est une toute autre histoire, comme il a été affirmé durant la même émission sur RMC. “Pour Cherki c’est beaucoup moins avancé, même si il y a l’intention de l’attirer vers la sélection algérienne”, nous fait-on comprendre. Deux informations déjà annoncées par La Gazette du Fennec depuis un bon moment. En effet, selon nos sources, Gouiri (23 ans) attend la fin de son parcours avec les Bleuets pour se mettre à la disposition de la sélection algérienne alors que Cherki (19 ans) n’affiche aucun intérêt pour les Verts et envisage seulement de jouer pour les Bleus en A.
La perte de Bouanani, le coup fatal
En tout état de cause, le départ massif des produits de la FFF vers l’Algérie est assez inédit et illustre l’attractivité de l’équipe nationale algérienne qui attire ses enfants de l’émigration avec très peu d’effort. En effet, contrairement aux idées reçues l’arrivée d’un Rayan Aït Nouri (21 ans) résulte d’un déclic personnel du joueur et nullement un travail acharné de Djamel Belmadi pour le convaincre. Idem pour Jaouen Hadjam et Badredine Bouanani qui ont dit OUI dès le premier contact téléphonique avec le sélectionneur qui n’a même pas eu à se déplacer pour les “convaincre” comme à l’époque de Mohamed Raouraoua. D’autres joueurs évoluant sous le maillot français sont en attente de progression dans l’optique de rejoindre plus tard les Verts. La DTN française ne peut que constater les dégâts et sa politique anti-ramadan ne fera qu’accélérer le processus de changement de nationalité sportive de ces jeunes qui ont la fibre algérienne et qui restent fortement attachés à leurs valeurs et traditions.
“Ce qui est important c’est qu’ils ont la liberté de choisir, de leur conviction, leurs idées. Nous, on ne peut que respecter ça. Il n’y a pas d’autres positions à prendre. Je n’ai pas de doute sur l’attractivité de l’équipe de France”, a souligné Sylvain Ripoll, sélectionneur de l’équipe de France Espoirs. Quoi qu’il en soit, le feuilleton des binationaux en Algérie n’est pas encore prêt de s’arrêter…
Gouiri en Algérie ⌛️⌛️👀👀 pic.twitter.com/BHcndbkwxu
— 𝑾𝒂𝒔𝒔𝒊𝒎𝑫𝒛 🇩🇿 (@wassimdz22) March 15, 2023