On le savait depuis un moment. Yacine Adli (24 ans) avait déjà plié le dossier “Algérie” en indiquant que son objectif était de jouer pour l’équipe de France “seniors”. Pour lui, sa démarche est “honnête” et il ne se voit pas porter le maillot algérien comme “roue de secours”. De la transparence nébuleuse tout de même quand on sait que les signaux qu’il avait envoyés à Djamel Belmadi dans le passé pouvaient laisser penser qu’il y avait des chances pour qu’il débarque chez les Verts. Mais il n’en fût (sera) rien.
En effet, sur le plan émotionnel, Adli a un attachement envers ses origines algériennes. D’ailleurs, il a raconté avoir « beaucoup parlé avec Belmadi. On a parlé de tout. J’ai parlé pendant deux heures et demie, trois heures avec lui. On a peut-être parlé pendant quatre minutes de moi et pendant deux heures on a parlé de la sélection. Il a vu que je connaissais tout parce que je regarde tous les matches parce que forcément je suis la sélection mais ça c’est le côté fan, c’est Yacine Adli le fan.»
Il fait une Benzema
Toutefois, il y a une déclaration qui vient nuancer cet attachement. En effet, le pensionnaire de la Fiorentina indique que, pour lui, « le football n’est pas un loisir. C’est ma subsistance. Quand je prends une décision, je ne peux pas la baser sur des émotions ». Est-ce une manière de dire que n’avoir d’yeux pour les Bleus est un choix “professionnel”. Un peu comme c’était le cas avec un certain Karim Benzema ?
Ce passage risque d’être utilisé contre lui si un jour il parvient, comme il en rêve, de percer les plans de Didier Deschamps. Et dans le cas où il échoue à se faire de la place chez les vice-champions du Monde en titre, il ne compterait pas se rabattre sur les Fennecs. « Je ne veux pas être de ceux qui changent de camp par opportunisme. J’ai un grand respect pour l’Algérie, et je me suis fermé cette porte », explique-t-il.
En tout cas, le milieu de terrain prêté par l’AC Milan sait que ses plans Tricolores pourraient ne pas se concrétiser. C’est la partie raisonnable pour celui qui pense que « les mecs (les milieux de terrain de l’EDF, NDLR) ont tous de l’avance sur moi mais il n’y pas un gros fossé. Je suis là pour faire une saison complète avec de la consistance à la Fiorentina pour avoir mon mot à dire dans cette discussion ».
Détrôner Camavinga et Tchouaméni ? Vraiment ?
En gros, il pense qu’il peut s’asseoir à la même table que des compatriotes qui jouent au Real Madrid comme Eduardo Camavinga ou Aurélien Tchouaméni voire Adrien Rabiot. Un peu prétentieux. Voire démesuré. Surtout quand on sait qu’il a eu du mal à tirer son épingle du jeu dans un AC Milan qui n’est plus le géant d’Europe qu’on connaissait. Dès lors, penser que Deschamps lui donnera sa chance dans un entrejeu qui regorge de joueurs de qualité, cela témoigne d’un manque d’appréciation. C’est un peu comme dire que “Neymar est supérieur à Ronaldinho”. Aberration.
Qu’à cela ne tienne, Adli sait qu’il ne peut plus faire machine arrière. « Je me suis volontairement fermé la porte de l’Algérie en disant que je souhaitais jouer pour la France, car je ne veux pas prendre l’Algérie comme une roue de secours. Je ne me vois pas prendre la place d’un joueur qui aura fait tous les déplacements en Afrique, alors qu’au dernier moment j’aurais choisi l’Algérie ». Ces mots, qu’il n’a cessé de marteler, ne risquent pas de s’envoler.
Yacine Adli explique son choix de sélection qui avait pu faire polémique auparavant 🇫🇷🇩🇿🎙️ pic.twitter.com/UNqVwq3c7v
— ZackNaniProd (@ZackNaniProd) October 16, 2024