L’Europe, la France particulièrement, a -des décennies durant- vanté la liberté d’expression. Chimère et vent. Les Droits de l’Homme se retrouvent sur une feuille qui ne sert que pour s’éventer. De l’autre côté de la rive, on s’indigne plus pour des crimes d’intentions que pour des civils impuissants pris pour cibles de bombardements à tâtons.
Le latéral Youcef Atal (OGC Nice) est l’illustration parfaite de cette justice biaisée et unilatérale. Une story éphémère et c’est la machine destructrice qui s’emballe. Le légendaire et omniprésent antisémitisme a des déclencheurs d’alertes ultrasensibles. Au moindre mot, la France fronce ses sourcils. Elle ferme les yeux, distingue les morts et veut nous persuader que mille est l’égal de ses multiples.
Intolérable compassion
Revenons à notre international algérien qui est devenu un ennemi public en un battement de cils. Juste parce qu’il a soutenu (adroitement ou pas, ce n’est pas vraiment la question) la Palestine. De nos jours, il ne faudrait manifestement pas conforter les faibles car c’est la loi du plus fort qui prévaut. Le dogme judaïque a ses fervents défenseurs et dévots. Le fort détient les armes, les médias et les lobbies qui cherchent à anéantir toutes formes de compassion. C’est la nouvelle forme d’oppression. C’est la tyrannie de 21e siècle.
Comme Atal, les Benzema, Mazraoui (auditionné lui aussi par le Bayern Munich ce mercredi), Elneny, El Ghazi, Laïdouni ont apporté leur réconfort moral à Gaza. Et, dans les différents journaux et plateaux télé, c’était le branle-bas de combat. Les discours sont toujours les mêmes. Certains osent même parler de “Djihad atmosphère” (n’est-ce pas Monsieur Darmanin?) quand d’autres demandent à ce qu’on cloue les défenseurs de la Cause Palestinienne au pilori sur la twittoshpère ou plutôt, la fachosphère.
Contester c’est agresser et ça vaut rouge
C’est le fascisme légendaire qui vient se greffer au terrorisme d’un État aveuglé par la doctrine sioniste. Le Vieux Continent qui exorcise ses ancestraux démons. Tout est devenu fléché et partial. Le Sionisme vient suppléer le Nazisme pour faire vivre les mêmes affres et atrocités. Sauf que, de nos jours, ça ne se passe pas dans les camps fermés d’Auschwitz mais à ciel ouvert de Gaza où l’on concentre plus de 2 millions de personnes pour s’amuser à les prendre pour cibles.
Ça tire sans régler la mire, ça fait des passes aveugles et le carton rouge va pour celui qui conteste l’attentat. Personne n’ose recadrer et l’arbitraire a la main sur le sifflet. La contestation est prise pour une agression. Il n’y a plus de règles du jeu. C’est le “joue et tais-toi” et c’est l’humanité qui est condamnée à la relégation. Un véritable désarroi avec ce foutoir, sous le silence médusant de milliards de spectateurs, que vit Gaza.