Zéro indulgence. Une intransigeance poussée à l’exagération. A l’extrême. Et une justice qui a -plus que jamais- la mine des mauvais jours. L’impartialité traverse une rude épreuve. Elle paraît de plus en plus blême. Une manière de détourner des véritables maux et de s’attarder sur les faux problèmes. En France, on rappelle les obligations aux uns et on omet délibérément de (ne serait-ce que) avertir les autres. C’est ce qui arrive avec Youcef Atal qui se retrouve au milieu de la broyeuse médiatique et la sournoiserie de l’appareil juridique.
Le crime de l’intention et l’arrière-pensée a prévalu sur les excuses formulées. Un mea-culpa qui n’a pas suffi pour effacer l’entêtement de ceux qui se sont empressés de lui coller la culpabilité. Atal a partagé une vidéo de quelques secondes mais ce clic maladroit alimente la polémique depuis quelques semaines… même si les épisodes sont entrecoupés.
Une oreille sourde et une autre qui écoute
Le sociétaire de l’OGC Nice sera à la barre le 18 décembre prochain pour se défendre de l’accusation de “provocation à la haine raciale à raison de la religion” après qu’on lui ait reproché l’“apologie du terrorisme et provocation publique à la haine ou à la violence” dans un premier temps. Le grief peut surprendre. Sauf que l’Algérien n’a rien dit personnellement.
On est quelques degrés de gravité en dessous des propos violents et doublement haineux que déclinent des présentateurs de journaux télévisés, d’émissions et des intervenants qui se muent en fervents défenseurs et promoteurs du sionisme. On peut citer les semblables de Pascal Praud, qui n’aime pas que ses invités éprouvent de l’empathie pour les Palestiniens, ou encore Enrico Macias qui a publiquement appelé à dégommer les élus de La France Insoumise (LFI).
Bravade et instrumentalisation
La raison de ces palabres brutales: les représentants de LFI ont condamné les bombardements de l’armée de l’occupation sur la bande de Gaza. Sur ces coups, personne n’a déchanté ou prêté l’oreille à la fausse note. Que dis-je “fausse note?!”. C’est même une détonation plus qu’une note déplacée.
En parallèle, l’instrumentalisation de l’affaire Atal est palpable. Tout cela ressemble à une bravade des relais sionistes. Ces derniers semblent trouver encrages dans les médias, les postes politiques à influence et la juridiction française instrumentalisée. Et c’est un sionisme patent qui fait des démonstrations de force en adoptant des attitudes victimaires. La lâcheté dans toute sa splendeur.