Djamel Belmadi pourrait poursuivre l’aventure sur le banc de l’équipe nationale. Cela dépendra de nombreux paramètres. Toutefois, s’il y a une leçon à retenir après son premier passage, c’est qu’il faut le laisser se concentrer uniquement sur le volet technique et ne pas le mêler aux considérations politiques. Notamment à l’approche des élections pour désigner un nouveau président de la Fédération algérienne de football (FAF).
Il est évident que Belmadi devra, incessamment, se prononcer sur sa volonté de continuer avec la sélection. En effet, l’Assemblée générale élective (AGE) de la FAF devrait se tenir le 09 juin prochain. Si d’ici là tout se passe bien.
De coutume, de nombreuses tensions et de la confusion précèdent les AGE. Et c’est cela qui a fait que Belmadi se disperse par le passé. Comme tout le monde le sait, Belmadi s’est retrouvé directement impliqué dans le dernier changement à la tête de l’instance. Le départ forcé de Kheireddine Zetchi, empêché de briguer un second mandat et avec lequel il s’entendait parfaitement, a fini -comme constaté- par le perturber.
Dépassement de fonction et…
Pour rappel, la panique était telle que le coach des Fennecs a été reçu par Abdelmadjid Tebboune, le Président de la République “himself“. De la sorte, ce dernier voulait s’assurer que Belmadi reste aux commandes techniques malgré le départ de Zetchi. Ce face-à-face aura donné plus d’épaisseur au driver de l’EN. On n’était plus dans le simple profil de technicien. Cela était certainement flatteur. Mais le poids sur les épaules de Belmadi et cette contrainte de dépasser sa fonction l’a dévié de son travail véritable.
L’ancien numéro 10 des Verts était devenu plus qu’un entraîneur. Le surnom symbolique de “ministre du bonheur” incarnait parfaitement la mutation de son statut dans la sphère politico-sportive. Lors des conférences de presse, il n’a pas hésité à attaquer ceux qui veulent le saboter lui et son équipe. Pour ne rien arranger, il semblait lutter seul sachant que Charaf-Eddine Amara, boss de la FAF, entretenait une relation froide et quasi-inexistante.
… déconcentration
La concentration sur l’aspect foot était presque passée au second plan. La suite, c’était des défaillances dans la performance: CAN-2021 ratée au Cameroun et l’échec à se qualifier en Coupe du Monde 2022. Tout cela était probablement évitable si les décideurs avaient laissé Belmadi dans l’atmosphère qui a valu un sacre continental en Égypte.
Si dissection véritable de la désillusion il y a, ceux qui tissent les ficelles pour parachuter un nouveau boss à la FAF éviteront de mêler le technicien à cela. Par ailleurs, ils devront savoir quel profil lui conviendrait pour essayer de repartir de l’avant en ayant une étroite collaboration avec le prochain président.