L’entame des éliminatoires de la Coupe du Monde de la zone Afrique est programmée pour le 31 mai. Toutefois, le coup de starter de la campagne pourrait, d’après des rumeurs qui circulent, être décalé à septembre prochain si jamais les critères d’homologation des stades ne sont pas revus. En effet, à la lecture de la liste des stades éligibles pour abriter les rencontres, on remarque que de nombreux pays ne disposent pas d’enceintes conformes.
Le doute est incarné par cette rencontre Burkina Faso–Algérie censée se dérouler entre le 11 et 15 juin à venir. Dès mars, les Burkinabè savaient que le stade 04 août de Ouagadougou ne pouvait pas être le théâtre du duel entre les Étalons et les Fennecs car non-conforme avec les critères de la FIFA.
La Fédération burkinabè de football (FBF) s’était rabattue sur le stade de Thiès à Dakar au Sénégal. Et les autorités sénégalaises avaient donné suite à la requête. « Nous avons reçu une demande de nos frères du Burkina Faso pour pouvoir jouer ici et nous avons donné notre accord sans aucun problème », avait indiqué le ministre sénégalais des sports, Matar Ba, à l’Agence Presse Sénégalaise (APS). Problème : la CAF n’a homologué aucun stade au Sénégal pour le moment.
8 des 40 prétendants au Mondial sans stade homologué
En tout cas, pas quand on examine la liste dressée par l’instance confédérale lundi dernier où la case devant Sénégal était « grisée ». Cela veut dire qu’il n’y a pas d’enceinte éligible pour abriter des rencontres internationales dans ce pays. En tout, 22 des 54 pays affiliés à la CAF et 8 des 40 prétendants pour un “pass” mondial ne disposent pas de stade homologué parmi lesquels on retrouve le Burkina Faso et le Tchad. Ces deux là seront adversaires de l’Algérie durant ces « qualifiers » en compagnie du Djibouti dans le groupe A.
Ce problème d’infrastructures pourrait pousser la CAF à décaler l’entame de l’épreuve qualificative à septembre prochain. Sinon, dans le cas échéant, la FIFA devra revoir les critères d’homologation afin que le calendrier ne soit pas chamboulé. Surtout que la marge de manœuvre est inexistante et que toutes les cases jusqu’à mars prochain sont prises. Si jamais les deux premiers rounds glissent dans l’agenda, il faudra alors disputer les barrages en mars 2022 juste après la CAN au Cameroun. Sauf que la fenêtre FIFA en question est consacrée pour lancer les éliminatoires de la CAN-2023. Un véritable casse-tête pour la structure confédérale suspendue à l’indulgence de la FIFA. La décision finale est prévue pour le 15 mai lors du Conseil du Comité exécutif de la CAF.
Un pays sans stade homologué n’est que ruine du football. #CAF #FSF #CM2022 #Senegal #kebetu pic.twitter.com/L4eTUNZ81I
— Nafy Amar FALL ⭐️ (@AmarNafy) May 4, 2021