Le match retour du deuxième et dernier tour des éliminatoires de la CAN féminine 2026 entre le Cameroun et l’Algérie se jouera dans une atmosphère électrique. Sur fond de vives tensions politiques qui secouent le pays depuis la réélection de Paul Biya, la rencontre a été classée à haut risque par les autorités locales. Par mesure de sécurité, la Fédération camerounaise a décidé que la confrontation se tiendrait à huis clos, au stade de la Renaissance.
Sportivement, les enjeux sont tout aussi brûlants. Les Vertes, victorieuses à l’aller à Alger (2-1), abordent ce déplacement périlleux avec une légère avance, qu’il leur faudra défendre bec et ongles. Les protégées de Farid Benstiti devront faire preuve d’une solidité mentale et défensive exemplaire pour contenir la pression et neutraliser une équipe camerounaise.
Sur le terrain comme en dehors, la tension sera palpable. Les “Lionnes indomptables”, frustrées par leur revers du match aller, auront à cœur de rétablir leur suprématie sur le continent. De son côté, l’EN Féminine espère écrire une nouvelle page de leur histoire en décrochant une qualification historique pour la phase finale.
Mais c’est surtout le climat délétère qui fait le pire. La probabilité d’un report n’est pas à écarter à l’heure qu’il est. Au regard de la recrudescence des protestations, la porte reste entrouverte à un report.
En tout cas, la pression est à son paroxysme. Et ce n’est pas tant à cause de l’avance étriquée (2-1) prise à l’aller, mais plus par rapport à l’atmosphère générale. Le sort de cette rencontre dépendra en somme de l’évolution de la situation politique et sécuritaire aussi bien à Douala mais un peu partout au Cameroun. Et à l’heure qu’il est, il n’y a rien qui dit que le match Cameroun-Algérie sera maintenu à sa date et son heure initiales.
