Il a ses convictions. Et probablement ses raisons. Djamel Belmadi a établi sa liste de 25 joueurs pour les deux dates de novembre contre le Djibouti et le Burkina Faso dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022. L’ossature est -bien évidemment- toujours là. Pour les seconds couteaux, il y a des postes où les choix sont “discutables”. On peut noter le retour d’éléments qui ne s’étaient pas montrés brillants à l’instar d’Ayoub Abdellaoui. Cependant, depuis 31 matchs maintenant, les résultats acquittent le coach. Ce qui le conforte dans ses décisions.
Il est clairement difficile de contester le mode de fonctionnement de Djamel Belmadi. En termes de gestion du groupe et la préservation de la mentalité de la gagne, c’est difficile de faire mieux que lui. Après, il y a les listes pour chaque stage avec des présences et des absences qui mettent certains d’accord et d’autres pas. Néanmoins, le squelette reste en place. Les valeurs sûres ne changent pas. Quant au questionnement, il concerne -la plupart du temps- les remplaçants. En effet, même pour ces derniers, le coach d’El-Khadra est plutôt inflexible.
L’inconnu en appréhension
Ainsi, beaucoup croient que le latéral droit Akim Zedadka (Clermont Foot 63/France) et son pendant à gauche Yanis Hamache (Boavista/Portugal) auraient mérité de figurer parmi les Verts retenus pour les matchs de novembre. D’autant plus que pour ces deux postes, il ne semble pas y avoir des doublures certifiées. Sur le côté gauche, Mohamed Fares et Naoufel Khacef n’ont jamais eu d’apparitions convaincantes.
Sur le couloir défensif droit, Mehdi Zeffane a plutôt bien dépanné à la CAN-2019 quand Youcef Atal, souvent blessé, n’était pas là. Toutefois, l’ancien pensionnaire du Stade Rennais n’a jamais donné l’impression de présenter des garanties pour ce poste. D’ailleurs, cette fois, il n’a pas été appelé et c’est Mohamed-Réda Helaïmia, que Belmadi connaît assez bien, qui va le suppléer.
Delort, une greffe ratée et dissuasive
Justement, connaître ses joueurs, Belmadi y accorde une importance primordiale. Et il sait, à priori, que les substituts qu’on a nommés n’ont pas vraiment l’ambition de devenir des numéro 1. C’est comme si l’ancien coach d’Al-Duhail SC (Qatar) se contente d’avoir des recours autosuffisants de n’être utilisés qu’occasionnellement.
Dans sa conception, le driver des champions d’Afrique préfère -probablement- ne pas prendre le risque de greffer des nouveaux-venus qui viendraient avec l’(faux) espoir de jouer un max’ de minutes mais qui ne se résoudront qu’à grignoter des bouts de matchs et être sur le terrain par intermittence.
Là, on peut penser à Andy Delort qui a longtemps été performant en club. Cela ne lui a pas assuré un temps de jeu conséquent avec les Fennecs. Le cumul de la frustration a fait que les choses se tendent avec le fâcheux épisode que tout le monde connaît. Une situation que Belmadi ne veut -manifestement- pas revivre.
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