Le podcast dans lequel Djamel Belamdi annonçait qu’il restait à la tête de la sélection dimanche a fait un tabac. Et ce n’est pas par rapport à sa décision de continuer sa mission sur le banc des Verts mais pour certains propos “malvenus” qui ont suscité une forte indignation. Notamment dans l’Afrique subsaharienne. Il est clair que ce qui a fait la force de Belmadi a ses débuts était sa communication fluide. Désormais, ses sorties médiatiques comportent de nombreuses fausses notes. Notamment quand les résultats ne sont pas au rendez-vous.
Comme bon nombre d’Algériens, le driver des Fennecs est frustré et désabusé par le dénouement tragique de la campagne de qualifications en Coupe du Monde 2022. Le recul s’imposait pour prendre la décision de rester aux commandes techniques de l’EN. Et le technicien assure l’avoir pris pour se projeter vers l’avenir en compagnie de Riyad Mahrez & cie.
Le délit de faciès avec un journaliste Dz en passif
Cependant, au milieu de l’annonce, Djamel Belmadi n’a pas oublié de charger Bakary Gassama une nouvelle fois. C’était à la fois légitime mais fait d’une manière trop frontale et maladroite. L’ancien driver d’Al-Duhail SC a manqué de pertinence dans son “réquisitoire” adressé au public algérien. Il a employé des tournures qui ouvrent la porte à des supputations pour les esprits malveillants. On citera le “quand on va en Afrique…” (l’Algérie est la porte de ce continent). En outre, il y a ce passage où il laisse croire qu’il appelle les gens à malmener les arbitres pour qu’ils exercent sous la menace quand on joue à domicile.
Entre les étiquettes de xénophobie et incitation à la violence, certains ont trouvé la brèche dans la com’ pour s’engouffrer et diaboliser l’ancien meneur de jeu d’El-Khadra. Néanmoins, l’apeuprisme dans les déclarations n’est pas récent puisqu’il remonte à quelques mois maintenant. Même quand tout prêtait à la retenue après avoir raté la CAN-2021, il y a eu cette séquence surréelle. Le successeur de Rabah Madjer était en colère parce qu’un journaliste Dz l’avait interrogé sur l’absence d’Adem Zorgane. Mécontent de la question pourtant pertinente, Belmadi avait raillé son interlocuteur sur son physique trop rond pour parler foot.
Que fait la cellule de com’ de la FAF ?
« Vous me dites que Zorgane méritait… Savez-vous jouer au football ? Vous n’avez pas un physique de footballeur, ni même de sportif, pour dire qu’il mérite. Restez à votre place, vous n’êtes personne pour me dire qu’il mérite. Il mérite d’après toi, journaliste, qui n’as peut-être jamais transpiré », avait assené l’entraîneur de l’Algérie. Depuis, on note que la remise en question n’a pas concerné le volet communication. Ce dernier pourrait être préjudiciable pour son image et celle de l’EN.
La défaite et les échecs font partie du “game”. Belmadi doit montrer plus de self-control quand les choses ne vont pas comme lui le souhaite. Cela fait partie de son boulot. Des réglages s’imposent s’il veut mettre son groupe à l’abri des réflexions toxiques et des hostilités de la part des gens qui se sentent offensés par ses punchlines. D’ailleurs, la FECAFOOT a vigoureusement dénoncé sa récente sortie. Enfin, on s’interroge sur l’utilité de la cellule de communication de la Fédération algérienne de football (FAF) qui aurait dû avertir le sélectionneur après visionnage de la vidéo… si elle a pris le temps d’analyser la “bobine”.