L’image arrêtée a fait le tour de la toile. Servi par Ismaël Bennacer à la 35e minute d’Algérie – Burkina Faso, Riyad Mahrez était seul face au gardien Koffi. Le Citizen préfère servir Bounedjah alors qu’il semblait avoir toute la latitude pour faire le break. Un ratage qui aurait pu coûter cher. Mais il y avait certains paramètres qui ont fait que cette action ne soit pas concrétisée.
Sur un terrain lourd et une pelouse gorgée d’eau, nombreuses données viennent perturber les décisions d’un footballeur. Sur l’action de Mahrez, il y avait trois détails importants.
Passe de Bennacer : bon dosage, mauvais espace
Tout d’abord, il y a la transmission de Bennacer qui était donnée dans le bon tempo et avec le juste dosage mais pas dans l’espace idéal (il n’était pas mauvais mais ce n’était pas le meilleur). Le Milanais a mis le ballon trop sur le Mancunien alors qu’il devait le mettre en sorte que le capitaine de l’EN puisse ouvrir directement son pied gauche et enrouler son ballon.
Toutefois, la balle était un peu trop dans les pieds de Mahrez. À partir de là, on pouvait penser que l’ancien sociétaire de Leicester City pouvait se remettre sur son bon pied alors que le défenseur Burkinabé revenait sur lui.
Appuis incertains, risque de glissade élevé
À cet instant, un autre élément entrait en jeu pour Mahrez: ses appuis. Devait-il crocheter et enchaîner du gauche ? La réponse et ‘’Oui‘’. Pouvait-il le faire ? Seul lui le savait. Mais pour un joueur aussi lucide que lui, on pense qu’il savait que l’encrage des crampons ne le lui permettait pas avec un risque de glissage conséquent. Il a donc, instinct de passeur oblige, préféré servir Bounedjah qui n’était pas assez en retrait pour reprendre l’offrande.
Dans l’ensemble, c’est une décision prise en l’espace d’un millième de secondes sur une surface capricieuse et avec tout l’enjeu et la pression d’un duel décisif sur les épaules. Fort heureusement, cela a été sans conséquences sur le résultat final.