Il y a au moins deux explications au nul (1-1) concédé par les Verts, mardi, face au Burkina Faso à Marrakech. D’abord, la prestation globale de l’équipe qui a alterné le bon et le moins bon. Puis, celle de l’arbitre qui a, à travers certaines décisions, influencé directement sur le résultat. Décorticage.
C’est revenu souvent ces derniers temps et ce n’est pas un disque rayé. La question de l’arbitrage et son influence flagrante sur certains résultats pousse au débat. Djamel Belmadi était le premier à taper dans la fourmilière et accuser ouvertement certains arbitre d’ « agir en toute impunité » après l’invraisemblable prestation du Comorien, Adelaïd Mohamed Ali, au cours d’un Zambie -Algérie (3-3) qui devrait faire cas d’école dans un manuscrit du “Parfait mauvais arbitre” !
Les plus frileux des théories de complots en sous-marin- crient à une machination contre l’Algérie. De son côté, le sélectionneur de l’EN ne rate pas une occasion pour dénoncer ou mettre en garde contre certaines décisions arbitrales qui faussent, nolens-volens, les résultats des matches à un niveau de compétition où normalement l’erreur n’est pas permise.
Non messieurs, ce n’est pas de la paranoïa !
Au départ d’Alger, le coach des Verts avait espéré un arbitrage de qualité. « Comment voulez-vous que le football africain peut-il grandir avec des arbitres pareille qui sévissent en toute impunité ». Le Comorien, Adelaid Mohamed Ali avait gagné un séjour de trois mois au frigo pour sa scandaleuse prestation lors de la 5e journée des éliminatoires à la CAN-2020 entre la Zambie et l’Algérie. Pour une telle prestation, il s’en était tiré à bon compte !
Mardi à Marrakech à l’occasion de Burkina Faso-Algérie, l’homme en noir, Joshua Bondo, avait aussi fait des siennes. Attention, il ne s’agit nullement ici d’un procès de faciès contre un arbitre qui se voulait ferme jusque dans les traits de son visage ! Loin s’en faut. Il y a pris des décisions qui auront eu un impact direct sur le résultat de la rencontre. Ça n’excuse pas la deuxième mi-temps des Fennecs, mais ça n’occultera pas non plus le fait que l’Algérie a -encore une fois- été victime de l’arbitrage.
Il y avait péno sur Mahrez…
Comme précisé en préambule, la prestation mitigée des camarades de Sofiane Feghouli, mardi, et la résultante de deux faits saillants. Belmadi a eu la lucidité de les analyser à travers sa déclaration d’après match au micro de la chaine YouTube de la FAF. « On a eu les situations pour mener 2 ou 3-0, chose qu’on n’a pas faite. On n’a pas été assez chirurgical, pas assez tueur. En seconde période, on a mal démarré. On a eu 15-20 minutes de temps faibles, c’est là où le Burkina Faso a repris de l’allant, l’envie d’aller marquer, on leur a donné cette possibilité. Le football est fait de temps forts et de temps faibles, donc quand il y’a des temps forts, il faut être tueur. Quand on a ces temps faibles, il faut être solide. On a manqué de solidité, c’est un vrai gros point de travail, il faut revenir à ça », estime t-il. Ceci à la charge des joueurs.
A la charge du referee, des décisions par-ci par-là qui influençaient directement sur le jeu. Et encore, il va sans dire qu’il gérait son match. Mais il avait fermé les yeux sur un penalty flagrant à la 87e minute de jeu qui aurait pu changer le cours du jeu. Et là, le sélectionneur national prend comme d’habitude ses responsabilités et tant pis s’il en remet une couche. « Ce n’est pas de la paranoïa. On a une pression constante de ces arbitres. Ils viennent même dans le vestiaire pour mettre la pression pour un rien. Énerver tout le monde. Vous faire remarquer que vos chaussettes sont mal mises (sic). Dès l’entame du match, on vit des petites choses comme ça que le grand public ne voit pas », dénonce de prime abord Belmadi.
« Une politique des deux poids deux mesures !»
En outre, il est revenu sur le fameux penalty non accordé à Riyad Mahrez. « Quand il y a un penalty comme ça évident, il faut avoir le courage et l’honnêteté de le siffler. Il y a un tacle assassin d’entrée. Deux pieds en avant. Il prend un jaune. Puis dans la foulée, Ramy qui tire un maillot et il prend un jaune. Ça veut dire qu’on peut casser un joueur ou tirer un maillot, c’est la même sentence ! », constate t-il