Né d’un père algérien et d’une mère tunisienne, Aïssa Laïdouni a attendu vainement un moindre signe de l’Algérie dans l’espoir de porter un jour le maillot des Fennecs. A 24 ans et désireux d’entamer une carrière internationale, le solide milieu de terrain défensif de Ferencváros (Hongrie) devrait finalement répondre favorablement aux appels incessants de la Fédération Tunisienne de Football. Un bon joueur de perdu pour les Verts ? L’avenir nous le dira…
Malgré la visibilité de la Ligue des Champions UEFA et ses matchs face au FC Barcelone ou la Juventus de Turin, Aïssa Laïdouni n’a pas tapé dans l’œil de Djamel Belmadi et le staff technique des Verts. Le solide milieu défensif de 24 ans, très à l’aise au poste de sentinelle et considéré comme l’un des joueurs les plus suivis du championnat de Hongrie ne figure pas sur les tablettes du sélectionneur algérien qui privilégie d’autres pistes dans ce secteur de jeu fortement concurrentiel. Malgré son profil assez recherché, ce joueur robuste considéré comme un potentiel successeur d’Adlène Guedioura (35 ans), n’a pas été approché par la FAF ni reçu le moindre contact téléphonique en provenance d’Algérie l’encourageant à patienter ou attendre son heure.
Sans doute déçu de ne pas figurer dans la liste élargie de Djamel Belmadi et comprenant ainsi qu’il ne figure pas dans ses plans, l’ancien joueur d’Angers, qui a failli disputer les JO 2016 à Rio de Janeiro avec les U23 algériens, devrait se tourner définitivement vers la Tunisie qui le sollicite sans relâche. Après avoir poliment décliné les avances tunisiennes lors des dernières dates FIFA, Laïdouni devrait, selon nos informations, répondre favorablement à la sollicitation des Aigles de Carthage pour ce regroupement du mois de mars. En effet, son nom figure dans la liste de 31 joueurs dévoilée ce jeudi par le sélectionneur Mondher Kebaier pour affronter la Libye (25 mars) et la Guinée Équatoriale (28 mars) dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2022. Même si pour l’heure il n’a pas encore donné un accord définitif à la FTF, l’absence de communication avec la FAF et le manque d’intérêt à son égard devrait le conduire logiquement à rejoindre la Tunisie.
Sur les tablettes de Stuttgart
Interrogé par La Gazette du Fennec en novembre dernier dans notre émission “C’est vous l’Expert”, le natif de Montfermeil nous exposait son rêve de porter les couleurs de l’Algérie malgré la forte concurrence chez les Champions d’Afrique 2019. “Je ne suis pas un joueur qui se dit qu’il ne va pas y arriver ou que le niveau est trop élevé etc. Je respecte la hiérarchie, ce qu’ils ont fait et je les félicite pour ça. Mais me concernant je ne me fixe aucune limite, je me donne les moyens pour réussir et si c’est ma destinée de rejoindre l’EN d’Algérie, qu’Allah me l’octroie”. Invité à lancer un message au sélectionneur Djamel Belmadi, l’intéressé est resté modeste sur notre antenne. “Je ne peux rien dire au sélectionneur. Il sait ce qu’il doit faire. Il l’a démontré par le passé et il persiste à le faire. La seule chose qui doit venir de moi, c’est être performant, continuer à travailler, m’améliorer et être meilleur sur le terrain”. Un message resté sans écho. Courtisé par de nombreux clubs allemands et notamment Stuttgart (8ème de Bundesliga), Aïssa Laïdouni croisera peut-être un jour le chemin des Fennecs lors d’une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations, mais ça sera plutôt avec la tunique des Aigles de Carthage…
>> Lire également notre entretien avec Laïdouni en novembre dernier:
https://lagazettedufennec.com/interviews/entretien-exclusif/aissa-laidouni-la-ligue-des-champions-est-mon-apprentissage-pour-atteindre-le-haut-niveau/