Sans cette relance ratée d’Alexandre Oukidja qui a amené le seul but de la Mauritanie ce jeudi soir, la défense de l’équipe nationale aurait probablement pu aligner un deuxième match sans craquer. La réalisation adverse restera anecdotique puisque l’EN s’est largement imposée (4-1). Toutefois, on est un peu loin de l’équipe qui a fait preuve d’une robustesse défensive redoutable lors de la CAN-2019. Faut-il y voir un signe alarmant ?
On aurait pu penser que c’était un problème individuel et que c’est Raïs M’Bolhi qui était devenu le maillon faible de l’arrière-garde des Verts. Mais ce n’est, manifestement pas le cas. Pour affronter les Mauritaniens, le sélectionneur Djamel Belmadi a décidé de faire confiance à Alexandre Oukidja lui offrant une 5e cape.
Oukidja, une gaffe sans conséquences mais…
Le portier du FC Metz aurait pu signer un 5e clean sheet en autant d’apparitions avec le maillot de l’Algérie. Hélas, il ne réalisera pas le sans faute. Aussi, il a donné plus de légitimité à M’Bolhi qu’il ne semble pas prêt de déloger. Du moins pas pour tout de suite. Et ce pour deux raisons principales.
La première, c’est qu’il n’a pas franchement été mis à contribution par les Mourabitounes qui n’ont pas eu d’occasions franches. La seconde est qu’il a commis une erreur de relance qui est intolérable à ce niveau. Une maladresse qui a amené l’unique but des protégés de Corentin Martins. Heureusement que ses coéquipiers ont tout de suite repris les devants. Autrement, un mauvais résultat aurait été fortement préjudiciable pour la doublure de M’Bolhi.
Pour revenir au compartiment défensif dans son ensemble, il faut dire que la charnière expérimentale Bedrane – Touba a plutôt bien fonctionné. Pour le retour d’Atal sur le côté droit, il aura donné un certain équilibre alors que son pendant Abdellaoui a livré un match très correct.
Etanchéité à parfaire
Le point noir c’est qu’El-Khadra a vu ses adversaires marquer dans 5 des 6 derniers tests qu’elle a passés. C’est tout de même 9 buts de pris pour des Fennecs qui ont décroché la CAN-2019 en ne craquant qu’à deux reprises dont une seule seulement dans le jeu. Même après la couronne africaine, l’EN était arrivée à signer 4 clean sheets. C’était contre la Colombie (3-0), la Zambie (5-0), le Botswana (0-1) et le Nigéria (0-1). Le Mexique (2-2) avait mis fin à la série.
A cette perméabilité, Belmadi est appelé à remédier à l’approche de rendez-vous cruciaux à savoir la CAN-2022 et les éliminatoires de la Coupe du Monde 2022. La différence de buts peut être importante. Notamment dans la campagne qualificative pour le Mondial et l’éventuel match barrage. Comme le dit si bien le légendaire Sir Alex Ferguson, « l’attaque fait gagner des matchs et la défense fait gagner des titres ». C’est ce qu’on a pu voir lors du tournoi continental. Retrouver l’étanchéité est recommandé.