Avec les nouveaux renforts, Djamel Belmadi a moins de tracas pour trouver les doublures aux différents postes. Mais, l’autre point fort est que la composante humaine de l’équipe nationale. Avec les forces en présence, elle permet désormais d’évoluer dans différentes mises en place. A première vue, le 3-4-3 semble être le mieux indiqué. Surtout avec une certaine densité qualitative sur le flanc gauche de la défense. Ce dernier nous a été fatal. Inutile de rappeler ce match face au Cameroun en “barrages” de la Coupe du Monde 2022. Détails.
A première vue de cette tactique, l’EN évoluera avec 5 défenseurs. Mais il faut savoir que, dans le football moderne, les latéraux sont plus des “wing-backs”. Ils sont souvent portés vers l’avant dans les transition offensives. D’ailleurs, les joueurs comme Ramy Bensebaïni, Rayan Aït Nouri, Jaouen Hadjam, Youcef Atal et Akim Zedadka ont ce type de profils.
Bensebaïni en sentinelle ?
C’est pour cela que l’idée et de placer trois défenseurs dans l’axe. Compte tenu de la “pléthore” sur le côté gauche, Bensebaïni pourrait se retrouver dans l’axe en compagnie de Mandi et Tougaï. L’option de replacer le sociétaire du Borussia Mönchengladbach condamnerait Ahmed Touba. En effet, il n’est pas franchement indiqué de faire jouer deux gauchers au cœur de la défense. Et si Bensebaïni est privilégié, c’est parce qu’il a le bagage foot pour basculer en sentinelle quand l’EN passe à l’attaque.
En montant d’un cran, l’arrière-garde repassera à 4 éléments et Bennacer et Boudaoui (ou Bentaleb même si c pas concevable de jouer avec deux gauchers dans la même zone) peuvent jouer plus haut en apportant de la densité devant en compagnie du trident de l’avant-garde qui devrait être composé par Riyad Mahrez, un avant-centre et un ailier droit. La tendance pour les deux postes est pour Islam Slimani et Youcef Belaïli respectivement.
Le 4-2-1-3 intéressant mais préjudiciable pour Zerrouki
Toutefois, l’arrivée prochaine d’Houssem Aouar, qui pourrait “permettre aux Fennecs de franchir un nouveau cap” comme l’indiquait Belmadi en conférence de presse dimanche, obligerait le coach à évoluer en 4-3-3 ou 5-3-2 (mutable en 4-4-2 milieu en losange). L’idée de jouer avec un Mahrez un peu moins excentré (pour le libérer des tâches défensives) à gauche, comme il le fait parfois à Manchester City, et en soutien d’un fer de lance est aussi à envisager.
Quant au premier joueur qui pourrait voir sa place dans le onze sauter, c’est Ramiz Zerrouki. Surtout si le chef de la barre technique, qui recourt constamment aux services du pensionnaire du FC Twente, s’arrête sur la formation à cinq défenseurs voire avec un quatuor dans un 4-2-1-3 où Farès Chaïbi, qui a tout à prouver, aura une activité derrière l’avant-centre. Il est évident que la flexibilité tactique peut devenir un sacré atout pour El-Khadra. Cependant, il faudra une certaine homogénéité pour que cette force devienne concrète avec un minimum de points faibles.