Les fans de l’équipe nationale vivent un véritable ascenseur émotionnel depuis jeudi. L’euphorie suscitée par le nul plein de promesses face à l’Afrique du Sud, le mois de mars dernier, s’est étiolé pour laisser place à une véritable désillusion. Jeudi, avant même la fin du match, une partie du public scandait le nom de Djamel Belmadi. Celui-là dont une autre partie demandait la tête après l’élimination du premier tour de la CAN 2023 face à la Mauritanie. Quel paradoxe !
S’il est une certitude au lendemain de Algérie-Guinée (1-2), c’est que l’équipe nationale n’est pas encore en rémission. Les démons de la dernière CAN sont (re) venus hanter les esprits des Verts et de leurs fans après une prestation médiocre face à la Guinée. Il faut dire que le degré de la déception est à la mesure de l’espoir qu’avait suscité, moins de trois mois avant, la prestation des coéquipiers de Yassine Benzia face à l’Afrique du Sud (3-3).
A ce moment-là, on croyait que l’épisode de la CAN était derrière et qu’une nouvelle page s’ouvrait avec le tacticien Vladimir Petkovic dont la souplesse et l’ouverture avaient conquis d’aucuns. Quelle illusion ! Car il aura suffit d’un échec, un énième, pour raviver les doutes et renforcer les incertitudes.
Plus de place au wait and see. Les soutiens de Djamel Belmadi, un temps sur la réserve, sont sortis du bois. Le coup de sifflet final n’était pas encore décrété que certains scandaient déjà son nom comme pour narguer son successeur et celui qui l’avait nommé au passage. Ces scènes nous rappellent que l’équipe nationale n’a pas encore soldé ses vieux comptes. Il va falloir du temps et des résultats pour qu’une page de l’histoire des Verts, avec ses bons et mauvais souvenirs, se tourne vraiment.
En attendant, les Verts continueront à évoluer sur des œufs. L’échec face à la Guinée, le premier au nouveau stade Nelson Mandela, nous rappelle que la plaie est encore béante et qu’il suffit d’appuyer pour la faire saigner. Elles nous renseignent aussi sur l’inconfortable posture des supporters qui ne savent plus sur quel pied danser. Tantôt euphoriques, tantôt neurasthéniques, l’ascenseur émotionnel monte et descend au rythme des bons et mauvais résultats des Verts dans une sorte de déchaînement ou le recul n’a vraisemblablement pas sa place.
Algérie-Guinée (1-2) : Sale ambiance à la sortie du Nelson Mandela
