Nous contacter

Sélection A

Le défi d’Alcaraz : la recherche du juste-milieu

Publié

le

alcaraz taider milieu juin togo

L’équilibre du bloc réside dans le cœur du jeu. Sur le papier, l’équipe nationale renferme des individualités intéressantes dans ce secteur. Toutefois, les habituels titulaires, à savoir Saphir Taïder et Nabil Bentaleb, ont du mal à donner le bon tempo alors que Adlène Guedioura est, lui-même, en manque de rythme. Quelles solutions pour réajuster la balance ?

Et si c’était ça le véritable talon d’Achille de l’EN ? C’est dans l’axe que les « Verts » se sont fait prendre lors de leurs dernières sorties. On a tendance à pointer la dernière ligne du doigt. Est-ce utile de rappeler que, dans le football moderne, défendre est le rôle des dix joueurs de champ. Le processus commence par les attaquants. Puis, c’est le milieu de terrain qui essaye de récupérer le ballon avant que la dernière lame, que sont les défenseurs, n’essaie de stopper la progression adverse.

Le plus important dans tout ça reste la colonne vertébrale composée du gardien de but, un patron en défense, un autre au milieu de terrain et l’attaquant de pointe. S’il y a défaillance ou manque de présence, c’est la compacité qui prend un sérieux coup. Il faut aussi savoir bien utiliser les armes. Certains « Fennecs » sont très productifs en clubs mais ils le sont moins avec l’EN. L’exemple le plus édifiant est certainement celui de Nabil Bentaleb.

Bentaleb mal utilisé ?

Sa qualité et son bagage footballistique sont indiscutables. L’intelligence pour lire le jeu, de la puissance et un coffre bien rempli, l’ancien sociétaire de Tottenham Hotspurs possède la panoplie d’un joueur de classe internationale.

N’empêche, ses prestations sont parfois en deçà des attentes et de la densité qu’il peut apporter. Ceci dit, son dévouement pour l’EN n’est pas sujet à contestation ou susceptibilité. Malgré une CAN 2017 désastreuse au Gabon et un comportement pas toujours exemplaire sur le terrain, le joueur de 22 ans n’a jamais joué avec le frein à main sous les couleurs nationales. Petit rappel, il avait même joué après un retour de blessure face à la Tanzanie le 25 mars 2016 contre l’avis de Mauricio Pochettino. Ça lui a valu une rechute et un départ précipité du team de Londres. La raison de son rendement est donc purement technique. Il est souvent mal utilisé par les sélectionneurs s’étant succédé à la tête de la barre technique des Fennecs. La plupart du temps, on le cantonne à un rôle de récupérateur (milieu défensif). Loin du but adverse, limité dans sa fonction, c’est la quintessence de son potentiel qui n’est pas tirée.

Le dilemme tactique d’Alcaraz

Dans ce poste, il n’a pas cette liberté de laisser exprimer sa qualité brute. À Schalke 04 (Allemagne), Bentaleb joue avancé. Parfois il se retrouve même dans la surface adverse. Un cran plus haut et plus de responsabilité et voilà que le natif de Lille est métamorphosé. En 32 apparitions toutes compétitions réunies avec la formation allemande, il a marqué 7 buts et délivré 5 offrandes. En outre, contre le Nigéria, le 12 novembre dernier à Uyo, celui qui totalise déjà 30 sélections (5 pions) avec « El-Khadra » était parvenu à inscrire la seule réalisation de l’équipe lors de la défaite 3 buts à 1. Une frappe imparable des 30 mètres d’un Bentaleb qui s’est retrouvé dans un périmètre qu’il affectionne particulièrement. L’harmonie footballistique de nos « Mondialistes » dépendrait-elle juste du replacement de ce pur « box to box player »? Ce qui est sûr, c’est que l’utilisation de Bentaleb à bon escient requiert une légère révolution tactique qui pourrait faire un énorme bien à l’équipe. Lucas Alcaraz, sélectionneur national, est-il en mesure de la faire? Telle est la question…

Mohamed Touileb, La Gazette du Fennec

Cliquez pour commenter

63 Comments

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Tendance

Copyright © 2023 - Le site spécialisé de l’Equipe Nationale de Football d'Algérie.