S’il y a un joueur qui est souvent aligné en sélection et qui ne réussit toujours pas à faire l’unanimité, c’est Ramiz Zerrouki. Le milieu de terrain ne convainc pas grand monde. Mais Djamel Belmadi fait de lui une pierre-angulaire dans son schéma. Lors de la date FIFA de mars, il y a eu un premier match sans lui dans le onze de départ et un autre dans lequel il avait débuté. Et force est de reconnaître qu’on a pu constater une certaine différence dans les transitions. Dès lors, on peut penser que l’apport du sociétaire du FC Twente est plus vital qu’on puisse le penser.
A 24 ans, il compte déjà 17 sélections. A 22 ans, le chef de la barre technique de l’EN lui faisait déjà confiance et l’appelait pour épauler Ismaël Bennacer dans l’entre-jeu lui confiant le rôle de sentinelle. Même s’il joue un cran plus haut en club, Zerrouki prend place devant la défense chez les Verts.
Il faut dire que le joueur formé à l’Ajax Amsterdam n’a pas un jeu spectaculaire. Le fait d’être trop simple et latéral dans ses transmissions lui est souvent reproché. Ramiz opte pour la sécurité dans la passe laissant la verticalité à Bennacer chargé de donner plus de profondeur au jeu. Mais, beaucoup ferment l’œil sur le fait que Zerrouki est un élément qui ratisse large et sait occuper l’espace dans les différentes phases de jeu.
Pas taillé pour l’Afrique mais…
A cet aspect rigoureux et académique, il y a aussi son coffre qui reste impressionnant. Avec sa silhouette longiligne il cavale sans cesse et harcèle le porteur du ballon. D’ailleurs, il en gratte souvent. Certes, il n’a pas le gabarit pour répondre à un certain impact physique en Afrique. Cela est constatable quand on fait la comparaison avec Adlène Guedioura, son prédécesseur au poste beaucoup plus “déménageur”. A ce sujet, on peut rappeler que Belmadi a eu du mal à se détacher de ce dernier et voulait désespérément le prendre avec lui pour la CAN-2021 où les choses se sont très mal-passées avec la défaillance collective que tout le monde connaît.
A la somme de tous ces éléments, on peut donc penser qu’en l’état actuel des choses, Zerrouki est le plus adroit pour remplir ce rôle de “sentinelle” sans dérèglement du dispositif comme ce fut le cas lors du match “aller” contre le Niger au stade Nelson Mandela le 23 mars écoulé. Celui qui pourrait rejoindre le PSV Eindhoven ou même l’Ajax dès l’été prochain n’est pas un maillon faible des Fennecs. Loin de là.
🔍Idée reçue définition :
" Zerrouki se ferait bouffer contre le milieu de la Côte d'Ivoire "
Le match de Zerrouki contre la Côte d'Ivoire ⤵️ pic.twitter.com/nxmqjrKubW
— Laiminio47🦏 (@laiminio47) March 30, 2023