Alors que Charaf-Eddine Amara continue à jouer avec les nerfs des observateurs en démissionnant tout en continuant à prendre des décisions importantes qui engagent l’avenir du football national, des noms de candidats ont fuité dès que la date des assemblées générales ont été rendues publiques. Celui qui revient le plus est Djahid Zefizef, longtemps manager général de l’équipe nationale qui souhaiterait faire le grand saut vers la présidence de la FAF.
Tout comme ceux qui le soutiennent dans sa démarche notamment les nouveaux proches de Djamel Belmadi qui travaillent dans ce sens pour rester en poste, Djahid Zefizef oublie qu’il aura deux gros obstacles statutaires qui l’empêcheront d’arriver à ses fins.
Zefizef a démissionné du Bureau fédéral sous Zetchi
En date du 2 septembre 2018, Djahid Zefizef membre du bureau fédéral sous la présidence de Kheireddine Zetchi a envoyé une démission en bonne et due forme au secrétariat général de la FAF expliquant sa décision par des « obligations professionnelles ». Or, les statuts actuels de la FAF sont claires à ce sujet. En effet l’article 26.3 des statuts de la FAF dans son alinéa B stipule clairement que « les membres élus qui ont démissionné de leurs structures et organes du football national sans motifs valables (sauf maladie, nomination à l’étranger, cumul de mandat électif ou politique) ne sont pas éligibles ». Les obligations professionnelles qui ont contraint Zefizef à démissionner du Bureau fédéral ne font pas partie des trois motifs valables.
Zefizef ne peut pas être mandaté
Djahid Zefizef a pu faire partie de différents bureaux fédéraux (Hadadj, Raouraoua puis Zetchi) en tant que membre du conseil d’administration de l’AS Khroub mandaté par le Président du club. A l’époque l’ASK avait encore le statut de club professionnel de Ligue 1 ou de Ligue 2. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui avec la rétrogradation du club de l’Est en inter-régions et la perte automatique de son statut professionnel. Les pro-Zefizef qui parlent d’un mandatement du CS Constantine oublient de préciser que l’actuel manager général de l’équipe nationale n’est pas membre du conseil d’administration du CSC, ni d’aucun autre club professionnel d’ailleurs. Il ne pourra donc pas être mandaté.
Les nouveaux statuts de la FAF
Lors de sa dernière réunion statutaire, le BF a arrêté les dates des différentes assemblées générales dont celle extraordinaire des amendements des statuts de la FAF. Pour ouvrir la voie à Djahid Zefizef, il va falloir tripoter les statuts. Ce sera une grave entorse à la réglementation puisque toutes les lois de la République interdisent les changements des statuts durant l’année électorale afin d’éviter ce genre de transgressions qui s’inscrivent totalement en porte-à-faux avec l’esprit démocratique exigé par la FIFA.