Isack Hadjer est devenu un pilote de Formule 1. C’est l’aboutissement d’un long processus et d’un parcours que le Franco-Algérien a traversé avec ses parents. Pour pouvoir atteindre la crème du sport mécanique, il a fallu dépenser un sacré montant comme le révèle le jeune de 21.
Invité de l’émission Clique sur Canal+, le pilote de Racing Bulls a parlé de l’investissement financier qu’il faut mettre pour pouvoir un jour être parmi l’élite de la F1. Hadjar estime même qu'”on a plus de chances de gagner au loto que d’aller en Formule 1 en termes de probabilités.” Une manière pour lui de dire que rien n’est donné dans l’impitoyable arène du sport mécanique.
Rookie, Hadjar touche “seulement” entre 500 000 et 1 million d’euros/an
Certes, les gens parlent des salaires stratosphériques que touchent les pilotes de Formule 1 qui sont parfois mieux payés que les footballeurs. On parle là des Verstappen et Hamilton qui dépassent les 50 millions d’euros sur l’année hors primes. Pour sa part Hadjar n’est qu’à ses débuts. Généralement, les émoluments pour les “rookies” se situent entre 500 000 et 1 million d’euros sur l’année.
Interrogé sur cet le “projet Hadjar” et sa rentabilité, l’actuel 9e du classement mondial, qui va certainement être revalorisé à la fin de cette saison, a déclaré qu'”il est bientôt rentable”. Celui qui a signé son premier podium en août dernier à l’occasion du Grand Prix de Zandvoort (Pays-Bas) a donné plus de détail. Il a révélé qu’il a dû dépenser “entre 5 et 7 millions si je compte tout sur 13 ou 14 ans.” S’il reconnaît qu’il est d’“une famille aisée. Mais en sport auto on est inexistant. Le sport auto c’est une autre dimension”, il assure que le mode de vie de sa famille n’est rien comparé à ce que nécessite la Formule 1.
“Cette pression financière m’a toujours gavé”
“C’est la où ma mère a fait la différence.. Ma mère est DRH et mon père physicien mais la recherche ne France ce n’est rien du tout. Quand t’arrives en F3 ça part sur des montants… une saison de F3 t’en as pour 1 million. Ma mère avec son réseau a su trouver des partenaires et des investisseurs, des sponsors par-ci par-là mais c’était pénible”, retrace-t-il.
Compte tenu de l’investissement, Hadjar a, dès son plus jeune âge, constamment vécu avec une sorte de pression financière. “Les mecs (sponsors et investisseurs, NDLR) disaient d’accord je mets de l’argent mais je parie sur quoi. Moi je dois faire la diff’. Je dois trouver les résultats et tout. Quand j’ai un week-end pourri et que mes parents n’ont pas d’arguments pour aller chercher plus. Cette pression financière m’a toujours gavé en fait. C’est pour ça que maintenant que je suis en F1 et que payé pour faire ça et que les gens me parlent de pression maintenant que je suis en Formule 1… De quelle pression tu me parles en fait ? C’est trop facile”, déclare le vice-champion du monde 2024. Ces extraits de Hadjar montrent donc l’autre aspect de la Formule 1. Pour conduire ces bolides, il faut avoir un cou solide mais aussi un mental d’acier.