Ce mardi soir (20h), l’équipe nationale se produira au Grand stade de Marrakech face au Burkina Faso. La dernière fois que notre sélection s’était rendue sur les lieux, c’était le 04 juin 2011 pour y défier le Maroc d’Eric Gerets. Et ça ne s’est franchement pas bien passé. Depuis, des années sont passées, la plaie s’est résorbée. Toutefois, il y a des démons à exorciser. Et pour cette mission, on ne peut avoir de meilleurs émissaires que Djamel Belmadi et ses protégés.
L’adversaire a changé. Mais le lieu sera le même. Un peu plus de 10 ans après, l’hymne national sera rejoué dans le Grand stade de Marrakech. Et cette fois, on espère qu’il y aura la victoire au bout et une jubilation loin de la soirée cauchemardesque qu’on a vécue contre les Lions de l’Atlas. Pour rappel, les camarades de Mehdi Benatia avaient atomisé (4-0), dans le cadre des éliminatoires de la CAN-2012, une équipe nationale sans réaction sous la houlette de Abdelhak Benchikha, limogé dans la foulée.
Par ailleurs, cette humiliation avait donné lieu à la venue de Vahid Halilhodzic, aujourd’hui sélectionneur du Maroc, et permis de ressusciter les Guerriers du Désert. Ils ont même pu jouer la CAN-2013 puis la Coupe du Monde 2014 au Brésil signant une qualification historique au second tour.
M’Bolhi, seul survivant
A Marrakech, il s’agira de restaurer l’honneur. Même si le nouvel effectif de l’EN n’est plus le même. Mais la tunique si. Le drapeau sur l’écusson du maillot aussi. Le commando a grandement changé. Mais il reste une âme et un lien entre les deux décades : l’inoxydable Raïs M’Bolhi. Le keeper était là pour fêter sa 9ème cape (il en est à 79 aujourd’hui). Il sait certainement toute la symbolique qu’est de perdre sur les terres de nos voisins qui font partie de nos éternels rivaux… en sport.
Le football est un sport d’héritage. Et quand on hérite, on prend les bonnes et mauvaises choses. Riyad Mahrez et consorts auront donc deux missions ce mardi : empocher les 3 points contre les Étalons et renouer avec le succès de la plus belle manière qui soit dans une enceinte où leurs prédécesseurs avaient bu le calice jusqu’à la lie. Pour un groupe qui boit la concurrence depuis près de 3 ans, la tâche devrait être facile à effacer.