Médaillée olympique sous les couleurs de l’Algérie aux Jeux de Paris 2024, Kaylia Nemour vient de remporter une autre bataille, loin des projecteurs et des tapis. Dans la foulée d’un témoignage poignant livré à L’Équipe, la Fédération française de gymnastique (FFG) a annoncé la suspension à titre conservatoire de Gina Chirilcenco, son ancienne entraîneuse au club d’Avoine-Beaumont (Indre-et-Loire).
En cause : des accusations de maltraitance psychologique et de méthodes abusives. À 18 ans, Kaylia Nemour, a décidé de briser le silence sur les conditions d’entraînement qu’elle dit avoir subies dans son ancien club. Humiliations, pression constante, contrôle mental : un climat qu’elle décrit comme « toxique », « On était tellement tous sous emprise », témoigne-t-elle dans L’Équipe. « Ce n’était jamais assez bien, on vivait dans la peur. »
Face à la gravité de ces accusations, la Fédération française de gymnastique a réagi sans attendre. Gina Chirilcenco a été suspendue à titre conservatoire, en attendant les conclusions d’une enquête interne. La FFG a précisé vouloir avant tout « protéger les gymnastes concernées », tout en rappelant la présomption d’innocence de l’entraîneuse : « La Fédération prend très au sérieux les témoignages portés à sa connaissance. Elle est pleinement engagée à garantir un environnement sécurisé à ses licenciés. »
La suspension de Gina Chirilcenco ne clôt pas l’affaire. Elle en est le point de départ. L’enquête de l’instance française déterminera les responsabilités.