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Décryptage

Handball Mondial 2021: bilan et semblant de rémission pour l’EN

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L’équipe nationale de handball a bouclé le Championnat du Monde 2021 de handball à la 22e place sur 32 participants. C’est déjà mieux par rapport à la dernière participation à ce niveau en 2015 au Qatar. A l’époque, l’EN a terminé dernière (24e) de la classe. C’est pour dire qu’il y a eu du léger mieux en Egypte sous les ordres du sélectionneur Alain Portes qui a redonné un peu de couleurs aux Verts. Décryptage du parcours.

Avant de rallier les terres égyptiennes, l’EN s’était fixé comme but d’atteindre la seconde étape du tournoi. C’était chose faite après s’être extirpé de la poule « F » à la faveur d’un succès étriqué mais salvateur contre le Maroc (23-22).

Les raisons d’un retard à l’allumage

Préalablement, ce derby maghrébin était considéré comme le transit vers le « Main Round ». Mais il faut dire que le Sept national s’était fait peur en ne parvenant à dominer les Marocains que dans les ultimes instants d’un duel très mal entamé mais remporté grâce à un finish et un mental plus solides.

Ce succès, le seul en 6 tests pour 5 revers, était crucial tant les deux autres adversaires qui étaient au menu, à savoir l’Islande (défaite 24-39) et le Portugal (défaite 26-19), partaient largement favoris face à notre sélection. Surtout qu’ils ont eu une préparation plus stable. Justement, la période préparatoire des Verts était très perturbée. C’est pour cela que les coéquipiers de Hichem Daoud ont eu un sacré retard à l’allumage qui était, Dieu merci, sans conséquences fâcheuses. « Les joueurs ont été pris de panique à cause du manque de compétition. Heureusement, nous avons réussi à inverser la tendance en deuxième période pour arracher la victoire, qui nous a permis de passer au tour principal », explique Portes.

France – Algérie en référence

Cependant, avant de s’assurer une place pour cette messe universelle, il faut savoir que nos handballeurs ont fait le boulot en Tunisie. En effet, ils ont pris la médaille de bronze de la CAN-2020 pour faire oublier la peu reluisante 6e place, qui équivaut au pire résultat continental de l’Algérie, signée deux ans plus tôt au Gabon. Ils auraient pu se contenter d’être parmi les 7 premiers pour se qualifier au Mondial-2021 (l’Afrique avait 6 tickets en plus de l’Egypte pays hôte). Mais ils ont essayé de commencer par rectifier l’anomalie de l’édition 2018 afin de se remettre en confiance sous les ordres d’un Portes qui a grandement aidé à cette rémission.

Pour revenir à la compétition universelle, on a eu droit à une équipe algérienne qui a soufflé le chaud et le froid. Il y eu des points positifs et d’autres négatifs. Bien évidemment, le duel France – Algérie, malgré la défaite 29 à 26 sur le fil, aura marqué les esprits. D’ailleurs, Portes estime que « c’est notre match référence au Mondial. C’était un grand moment, les joueurs étaient réceptifs, en appliquant les consignes sur le terrain.» Que ce soit défensivement ou offensivement, Messaoud Berkous & cie, ont été assez solides. On a pu remarquer que l’arrière-garde était plus organisée par rapport à la CAN-2020 avec des variations tactiques entre le dispositif étagé ou en tiroir.

Toutefois, dans la projections devant et le repli défensif, il manquait de l’explosivité et de la fraîcheur physique. Des carences logiques qui étaient prévisibles tant la préparation a été grandement brouillée par la COVID-19 avec des regroupements annulés et d’autres écourtés.

Les ailes coupées

En tout cas, certains points positifs viennent prouver que Portes et son staff ont fait du boulot malgré le manque de stages dû à la pandémie ainsi que l’incapacité d’avoir l’ensemble des joueurs, notamment ceux qui jouent en Europe, sous la coupe. Pas l’idéal pour former une équipe assez compact. En outre, on n’a pas vu une réelle activité des ailiers, qui ont eu du mal à être trouvés, sur le phases offensives. Cela n’a pas été exploité car on a eu beaucoup de mal à les trouver.

Dans l’ensemble, durant ce rendez-vous, nos handballeurs ont marqué 139 fois (moyenne de 23 buts/match) pour 180 buts encaissés. Un rapport négatif mais pas « désastreux ». Il y a que la Norvège (36), double vice-championne du monde, et la l’Islande (39) qui ont pu passer plus de 30 réalisations.

Portes et le chantier de reconstruction

A la lumière de ces chiffres, on se rend compte qu’il y a encore du travail à faire avant de disputer le Tournoi de qualification olympique (TQO) en mars prochain contre l’Allemagne, la Suède et la Slovénie qui restent des références de la discipline. Certes, il sera difficile d’espérer sortir indemne pour rallier le Japon. Néanmoins, Ayoub Abdi, qui a brillé lors du Mondial, & cie auront le privilège de poursuivre leur rééducation handballistique contre des vis-à-vis de grande qualité.

Cela ne pourrait que les aider à évoluer sous la houlette d’un Portes qui compte bien poursuivre la reconstruction : « Quand je prends une équipe en main, mon idée est de construire et structurer un projet sportif. Pour l’instant, je me sens bien avec ce groupe et je compte poursuivre l’aventure avec l’Algérie », a-t-il indiqué lundi non sans interpeler sur le fait que « cela va être dure de rattraper les années de sommeil du handball algérien, mais nous allons faire le maximum pour détecter des jeunes joueurs, qui assureront une relève durable pour le hand algérien.»

Avec les Abdi, Hadj Sadok, Bendjilali ainsi que le portiers Zemmouchi et Ghedbane, il a de quoi reconstruire dans l’espoir de retrouver le lustre d’antan et les devants de la scène continentale avant de passer au niveau mondial. Tout reste à faire. Et cela requiert beaucoup de moyens et de la stabilité. Deux ingrédients pas toujours évidents à trouver.

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