Intrinsèquement, Houssem Aouar est un renfort qualitatif pour l’équipe nationale. Après une saison 2022-2023 compliquée avec l’Olympique Lyonnais, il a décidé de rejoindre l’AS Rome de José Mourinho. Là-bas, il est en train de prendre ses repères. Le milieu de terrain est clairement le genre de joueur qui a besoin de temps d’adaptation. Et c’est le cas aussi en sélection où il attend toujours son match référence.
On l’a vu souffler le chaud et le froid face à la Somalie pour sa deuxième titularisation (5 capes pour 2 buts) avec les Verts après celle contre le Cap-Vert. Une première mi-temps brouillonne (même si c’est sa percée qui a amené l’ouverture du score) et une seconde où il était un peu plus remuant. Globalement, on a l’impression que Djamel Belmadi ne voit pas en lui le milieu de terrain indispensable même s’il pense qu’il “peut faire passer un cap à la sélection… s’il retrouve son niveau d’avant”.
Pour ce qui est de la gestion de son intégration, le coach de l’EN a opté pour la méthode progressive contrairement à Amine Gouiri par exemple qui a signé 4 titularisations de suite en autant de sélections. Néanmoins, on peut noter que Gouiri débarque dans un secteur où les choix ne sont pas vraiment nombreux contrairement à l’entre-jeu où les alternatives sont diverses.
Salir un peu plus le short
Pour la date FIFA de novembre, Aouar a disputé un match intégral contre les Somaliens mais n’était pas de la partie pour le déplacement au Mozambique. Pour ce dernier test, Belmadi a préféré remettre Farès Chaïbi en compagnie de Nabil Bentaleb et Sofiane Feghouli. Fait notable: les trois joueurs en question ne sont pas du genre à rechigner à l’effort défensif et le repli.
Cet aspect n’est pas franchement le fort d’Aouar. Et, José Mourinho, son entraîneur en club, l’a déjà relevé. Cela a été constatable lors de la rencontre Algérie – Somalie où Ramiz Zerrouki a passé son temps à ratisser la zone médiane presque à lui seul. A la somme de tous ces éléments, on peut penser qu’Aouar doit faire plus pour convaincre Belmadi de le mettre dans son onze-type à l’approche de la CAN-2023 (13 janvier – 11 février). Il faudra “salir le short” (livrer plus de duels défensifs) comme on dit dans le jargon en plus de mouiller le maillot.
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