Actuellement meilleur buteur de Jupiler League avec 8 réalisations, Idriss Saadi (24 ans) renait sous les couleurs du KV Courtrai. Prêté par le club gallois de Cardiff, “Le Taureau” a repris du poil de la bête après deux saisons minées par des blessures, si bien qu’aujourd’hui il semble être aux portes des Verts à un poste occupé par l’intouchable Islam Slimani. L’ancien attaquant stéphanois s’est confié à La Gazette du Fennec dans un entretien qui n’est ni plus ni moins que le reflet d’un bonhomme aussi sympathique qu’ambitieux.
LGDF : Pour commencer, comment te sens-tu physiquement ?
Idriss Saadi : Je me sens très bien ! Merci !
Tu as connu deux saisons un peu galère minées par des blessures. Cela a du être dur mentalement. Comment as-tu fait pour tenir le coup ?
Non, j’ai passé un an et demi un peu difficile mais ça fait partie de la vie. Ma force c’est ma famille : ma femme et mes enfants.
Comment se sont noués les premiers contacts avec le KV Courtrai ? Qu’est ce qui t’as plu dans ce club ?
Ils se sont manifestés en contactant mon agent. A partir de là je me suis renseigné un peu plus sur le club et le championnat. J’ai ensuite eu le coach au téléphone et ensuite cela s’est fait assez rapidement.
On ne connait pas beaucoup Courtrai. Peux-tu nous parler de ce club ?
Courtrai est un club familial avec de très bons supporters, très gentils et fidèles au club ! Ils sont toujours là pour nous encourager à domicile et à l’extérieur. On aimerait bien accrocher les play-offs 1 cette saison ce serait super pour le club !
“Mon objectif c’est surtout d’enchainer les bons matches !”
Tu pointes déjà à 8 réalisations en championnat après 10 journées. Est-ce que finir meilleur buteur du championnat est un objectif pour toi ?
Pourquoi pas ! Mais l’objectif c’est surtout d’enchainer les bons matches !
Comment expliques-tu ton retour en forme ?
Si mon retour a pu se faire c’est grâce à Dieu ! J’ai tout mis en œuvre dans mon travail pour revenir et Dieu m’a permis de réussir à le faire.
Comment s’est déroulé ton départ de Cardiff City (Championship) ? Est-ce que le club ne croyait plus en toi après ta blessure ou avais-tu besoin de partir pour te garantir du temps de jeu ?
Je pense que c’est un peu des deux ! J’avais besoin d’enchainer les matches et Cardiff ne me garantissait pas cela car j’ai eu pas mal de pépins physiques l’année précédente.
Suis-tu les performances de ton équipe qui souffre en ce moment ?
Oui, bien sûr !
As-tu pour objectif de revenir à Cardiff à la fin de ton prêt ?
C’est ce qui est prévu ! Mais on ne connait pas l’avenir. Dans le football tout peut aller très vite. (NDLR: Anderlecht envisage déjà de racheter son contrat)
Quels sont tes objectifs à court terme et long terme ?
Court ou long terme les objectifs sont les mêmes : être le meilleur possible !
“Je n’ai toujours pas eu de contact avec la FAF”
D’où es-tu originaire en Algérie ?
Mon père est originaire d’Oran et ma mère de Bordj.
Dans une interview accordée à SoFoot la saison dernière, tu disais ne pas avoir de contact avec la FAF. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?
Oui, c’est encore le cas. Je n’ai, à l’heure où je vous parle, toujours pas eu de contact avec la FAF.
Attends-tu aujourd’hui un signe de la FAF ?
Pourquoi pas, oui, si l’on considère que mes performances sont assez bonnes pour être convoqué, je répondrais présent !
Penses-tu avoir ta place dans cet effectif ? Que penses-tu pouvoir apporter ?
Ça, ce n’est pas à moi d’en juger !
L’EN est dans une mauvaise passe avant d’affronter le Nigéria. Quel est ton pronostic pour la suite ?
Je suis positif, je sais que l’équipe peut le faire, elle peut gagner ce match.
Durant ta formation à l’AS Saint-Etienne tu as perdu une Coupe Gambardella face à Monaco. Il y avait quelques algériens dans ton équipe dont Ghoulam et Chergui. As-tu gardé un contact avec eux ?
Pas tellement, c’est compliqué, chacun a pris son chemin mais si j’en croise un des deux on sera content de se revoir je pense !
Quels sont les internationaux algériens que tu aimes regarder jouer ?
Mahrez et Brahimi, c’est des magiciens !
Si la FAF venait à t’appeler demain. Te sens-tu prêt à défendre les couleurs de l’Algérie lors d’une compétition difficile comme la CAN ?
Bien sûr ! Ce serait un honneur et une fierté !
“On vit dans un monde où même Dieu ne fait pas l’unanimité, alors nous simples footballeurs…”
Tu es très actif sur les réseaux sociaux, notamment Twitter et Periscope. Qu’est ce qui te plait dans l’utilisation de ces réseaux ?
Périscope c’était surtout au début parce que c’était nouveau mais maintenant je suis beaucoup plus sur Twitter. Le concept est plutôt cool, on apprend des infos plus rapidement !
La sphère des réseaux sociaux est parfois cruelle. Comment fait-on pour rester hermétique aux critiques parfois injustes des fans quand on est footballeur ?
Ça fait partie du jeu ! On est dans un monde où même Dieu ne fait pas l’unanimité alors imagine nous qui sommes de simples footballeurs.
Beaucoup de joueurs professionnels se sont cassés les dents sur les réseaux sociaux. Quelles sont les erreurs à éviter selon toi ?
Il faut trouver un juste milieu, être actif mais savoir faire preuve de retenue sur certaines choses. Après personne n’est à l’abri de faire une erreur, on reste des êtres humains !
Question plus personnelle. On m’a rapporté que tu avais fait des makrout à ta femme sur Periscope. C’est vrai ? Ils étaient bons au moins ?
(rire)…Oui c’est vrai ! Bien évidemment, ils sont très bon mes makrout !
Que peut-on te souhaiter pour la suite de ta carrière ?
D’avoir la santé car il n’y a rien de plus cher !
Un dernier message pour nos lecteurs qui suivent tes performances toutes les semaines ?
Merci de me suivre et de me soutenir !
Bonus – Reportage avec Idriss Saadi:
Entretien réalisé par Yahia Saouthi,
pour La Gazette du Fennec