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Il a métamorphose l’EN dames : Farid Benstiti, le game changer

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Farid Benstiti
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L’équipe nationale féminine a réussi à se qualifier pour la 7e CAN de son histoire et sa deuxième d’affilée. La performance vaut la peine d’être mise en avant. Surtout que les Verts ont évincé une sélection, le Cameroun en l’occurrence, qui est censée leur être supérieure. En tout cas, elle l’était au ranking FIFA puisque c’est la 5e nation africaine dans ce classement. Si l’EN affiche aujourd’hui un esprit de conquérant sans précédent, c’est clairement en grande partie grâce à l’apport de Farid Benstiti. Le sélectionneur a réussi, en l’espace de deux ans, à bâtir une équipe ambitieuse et décomplexée. Décryptage d’une prise en main déterminante.

Il avait parfaitement préparé son coup. Un peu en bluffant même avant de sortir quelque chose d’épatant. A l’aube de cette double-confrontation, qui s’annonçait très compliquée sur le papier, Benstiti a caché son jeu. Le driver a indiqué que « si l’on se fie aux statistiques, l’Algérie n’a jamais réussi à battre le Cameroun en compétition officielle.»  Pour lui, « la logique voudrait que ce soient les Lionnes Indomptables qui partiront favorites dans cette double confrontation. » Evacuation de la pression.

L’ambition de changer la donne

Dans la foulée, il a harangué ses joueuses. « Mais comme on dit, il y a un début à tout, et c’est en partant de ce principe que nous ambitionnons de changer la donne, et donner le maximum de nous-mêmes pour valider notre qualification à la CAN », préconisait-il. Ainsi, au terme de ce duel, Lina Boussaha et ses compatriotes ont – magistralement – pu valider leur sésame pour la CAN marocaine. C’était en affichant un état d’esprit irréprochable avec deux éclatants succès (2-1 et 0-1). D’ailleurs, Marine Dafeur a même était doublement buteuse. La pensionnaire de Bristol City a marqué à l’aller et au retour. Une manière de démontrer qu’elle et les siennes ne jouent plus petit-bras désormais.

La métamorphose se poursuit pour notre sélection féminine. Elle qui avait déjà signé un parcours remarquable lors de la CAN l’été dernier. Durant cette épreuve, les Dz ont atteint – pour la première fois de l’histoire de l’EN – les quarts de finale. Ainsi, Benstiti et ses joueuses avaient brisé le plafond de verre en passant le premier tour.  Quelques mois après, on confirme que cela n’a rien d’un hasard avec cette brillante qualification à la CAN 2026 qui sera offre des places pour la Coupe du Monde dames 2027 au Brésil.

L’optique de disputer le Mondial

Pour avoir des strapontins, il faudra figurer dans le carré d’as. A ce sujet, Benstiti croit que ses protégées peuvent parfaitement atteindre les demies du tournoi continental et jouer le Mondial pour la première fois de l’histoire. «Je suis convaincu qu’en cas de participation au prochain tournoi continental, mon équipe décrochera son billet au Mondial », a-t-il défié avant même de passer l’écueil des Lionnes Indomptables en se montrant particulièrement forte avec 1 but pris dans les deux tours éliminatoires et il était sur penalty. Défensivement, c’est très costaud.

La mentalité est ambitieuse et un travail louable est accompli dans ce sens. Benstiti a récemment indiqué avoir « entamé sa stratégie de renouvèlement de l’effectif, une opération qui se fera graduellement. Pour le moment, j’ai maintenir le groupe à hauteur de 80%, car je ne pouvais hypothéquer nos chances de qualification. » Sur le plan management, il a déjà fait ses preuves en réussissant à convaincre des joueurs de qualité de venir chez El-Khadra.

70% de victoire et une capacité de persuasion avérée

« On a longtemps sous-estimé nos qualités. Le plus dur, ça a été de convaincre les joueuses de haut niveau comme Ghoutia Karchouni, Marine Dafeur, Chloé N’Gazi, Inès Belloumou ou Lina Boussaha.  Ce n’était pas une question de leur dire “viens, c’est un honneur”. Oui, c’est un honneur. Mais ça ne suffit pas pour cette génération. Il faut leur proposer un vrai projet.  Je ne pouvais pas leur raconter des bobards. Il fallait leur montrer le type d’équipe qu’on voulait construire, les objectifs, la vision. Et je crois qu’aujourd’hui, elles ne regrettent pas », retraçait-il en mai dernier dans une interview accordée au site officiel de la Confédération africaine de football (CAF). Capacité de persuasion.

Sous la houlette de l’ancien driver de l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain, deux clubs phares du foot féminine en France, l’Algérie brille. Son bilan est de 16 victoires, 2 nuls et 5 défaites en 23 sorties. Il oscille à un taux de victoire avoisinant les 70%. Benstiti sublime et fait mûrir les Vertes. La récolte sent bon avec cette verve retrouvée. La Fédération algérienne de football (FAF) a clairement tiré le gros lot.

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