Ismaël Bennacer a dû déclarer forfait pour le match, qui se tiendra mardi (17h00), au Libéria pour le compte de la 2e journée des éliminatoires de la CAN 2025. Si certains pensent que le milieu de terrain a feinté la blessure et qu’il n’a qu’un léger pépin, La Gazette du Fennec est en mesure d’affirmer qu’il en a, au minimum, pour deux mois et non deux semaines comme relayé par les médias italiens.
D’emblée, il faut poser le contexte : Bennacer ne peut pas faire semblant. Petit rappel : le Rossoneri n’a pas manqué de disputer la CAN 2023 alors qu’il revenait tout juste d’une grave blessure au genou qui l’a obligé à passer sur le billard et rester éloigné des terrains pendant 7 mois.
Le tartan ne lui était pas indiqué
A partir de là, penser qu’il a forcé son forfait n’est pas très commode pour ceux qui ont une mémoire intacte. Ce qui s’est passé était évitable sachant l’antécédent médical du pensionnaire de l’AC Milan. Le faire s’entraîner sur du synthétique n’était probablement pas la meilleure des idées.
On apprend même que Bennacer avait cette crainte de se faire mal à cause du tartan avec les appuis qui peuvent parfois être délicats compte tenu de l’ancrage des crampons dans la surface. Quand on joue avec l’appréhension, c’est déjà courir les blessures car l’aspect psychologique peut augmenter le risque. Ajoutez à cela une aire de jeu artificielle et la tuile est là. Ainsi, on peut penser que le Milanais aurait dû bénéficier d’une gestion spécifique. L’exempter de ce déplacement à Monrovia était la meilleure option.
Le moral touché, la FAF n’était pas aux petits soins
Après sa blessure, Bennacer a pris un sacré coup sur le moral. Il sait que ses longues absences peuvent avoir un impact direct sur sa carrière. Que ce soit en club, sachant qu’elles peuvent dissuader les intéressés de le signer, ou en sélection. D’ailleurs, en parlant des Verts, on peut relever qu’au milieu des préparatifs pour se rendre à l’aéroport ce matin afin de s’envoler au Libéria, les membres de la FAF n’étaient pas vraiment aux petits soins avec Bennacer.
L’accompagnement au moment de passer l’IRM n’était pas conforme aux procédures d’usages habituelles qui impliquent la présence des officiels. Pour un joueur de sa trempe et son importance, il y a clairement eu un manque d’attention. Surtout que, dans ce genre de moments, le sentiment de délaissement peut décupler.